I. INTRODUCTION
La douleur post opératoire (DPO) est une conséquence systématique de la chirurgie elle est :
- AIGUE
- Quasi CONSTANTE et donc PREVISIBLE
- Pouvant être traitée par ANTICIPATION (avant sa survenue)
- QUANTIFIABLE (comme toute douleur) par patient/équipe soignante en utilisant les échelles d'évaluation numérique ou visuelle
- La durée et l'intensité de la DPO diffèrent selon le type de chirurgie.
- Elles sont modulées, de façon individuelle, par des facteurs socioculturels et psychiques : anxiété, souvenirs douloureux antérieur, urgence...
- Elle concerne essentiellement la région opérée
- La période post-opératoire est propice à :
- Résurgence d'autres pathologies douloureuses (lombo-sciatique, hémorroïdes...)
- Et/ou à la survenue de douleurs liées aux soins, à l'inconfort : kinésithérapie, perfusion, mobilisation, vomissements, transit intestinal......
II. Différents types d’analgésie
A. L'analgésie multimodale
- Associe plusieurs classes de mode de traitement antalgique dont les mécanismes d'action interviennent à différents niveaux du système nerveux
- En respectant les contre- indications et les intolérances individuelles
- En évitant les effets secondaires et les surdosages médicamenteux
B. Analgésie classique médicamenteuse
- Elle peut être prescrite par voie orale
- Analgésie intraveineuse (morphine par PCA)
- Analgésie autocontrôlée par le Patient (PCA), en fonction de son niveau douloureux
- Analgésie par voie sous cutanée : injection de Morphine à intervalles réguliers
- Analgésie péridurale ou intrathécale par la mise en place d'un cathéter
C. Analgésie locale et locorégionale
- Utilisent des anesthésiques locaux de longue durée d'action et/ou des morphiniques injectés au contact des structures nerveuses de la zone opératoire.
- Instaurées en début d'intervention, elles permettent l'analgésie per-opératoire (associées à une anesthésie générale ou à une sédation)
- Sont poursuivies en post-opératoire soit en injection unique (IU) ou en injection continue ou à la demande par l'intermédiaire d'un cathéter (KT).
III. Règles générales de prescription
- Les règles générales de prescription des antalgiques sont définies dans le cadre de protocoles standardisés de traitement et de surveillance de la douleur postopératoire (DPO).
- Ceux -ci doivent être rédigés et réactualisés régulièrement.
- Assurer la continuité de la gestion de la douleur de la consultation d'anesthésie à l'unité d'hospitalisation.
- Ces documents doivent être d'utilisation simple et disponibles en permanence sur l'ensemble des sites de soins.
- Les protocoles doivent porter sur le mode d'administration des antalgiques et sur la gestion des effets adverses.
- Dès la consultation d'anesthésie, les avantages, inconvénients, effets indésirables et modalités de surveillance des techniques analgésiques proposées au patient sont abordés avec celui-ci ou avec ses parents. Le résultat de cet entretien et la technique prévue sont consignés dans le dossier du malade.
- Les prescriptions doivent être personnalisées et aucun détail ne doit être négligé.
IV. Protocoles selon les différents types de chirurgie
➢ Principes
Avant toute prescription il est impératif de :
- o Prendre en compte la douleur du patient
- o Organiser le travail dans l’établissement et optimiser l’utilisation des techniques d’analgésie selon les recommandations sociétés savantes.
- o Mesurer la douleur
- o Former le personnel
- o Informer le patient
V. Conclusion
➢ Les consultations d'anesthésie et de chirurgie, la visite pré-opératoire permettent de définir les types d'anesthésie et d'analgésie post-opératoire les mieux adaptés à la chirurgie et au patient
➢ L'évaluation régulière du niveau de douleur par les soignants est en étroite collaboration avec la personne opérée permet de mieux adapter le traitement antalgique et d'anticiper les soins douloureux
➢ Une analgésie post-opératoire de bonne qualité favorise une réhabilitation précoce et une diminution de la durée d'hospitalisation