Question 1 : kétamine
Présentation
- Ampoule de 250 mg/5mL (50 mg/mL).
- Ampoules de 50 mg/5mL (10 mg/mL).
- 10 mg/ml (50 mg/5 ml) S inj IV IM 5 Amp/5ml
Pharmacodynamie
La Kétamine est un anesthésique général non barbiturique, d'action rapide, administrable par voie I.V. ou I.M. Il entraine une anesthésie particulière, dite dissociative, par :
· diminution de l'activité au niveau du néocortex et des structures sous-corticales (thalamus);
· augmentation de l'activité au niveau du système limbique et de la substance réticulée.
Cet état anesthésique est caractérisé par:
· une analgésie profonde et prolongée,
· une perte de conscience qui se traduit plus par une déconnection du patient que par un sommeil véritable,
· la conservation des réflexes pharyngés et laryngés,
· le maintien ou une discrète augmentation du tonus musculaire,
· une habituelle stimulation cardiovasculaire et respiratoire.
La durée de l'anesthésie est variable avec la dose et la voie d'administration.
Le réveil est précoce mais un certain délai est nécessaire avant que le patient ait récupéré un comportement absolument normal. Il est, le plus souvent, progressif et sans agitation; mais chez certains sujets, des phénomènes psychomimétiques peuvent survenir à la phase d'émergence; le réveil peut être retardé en cas d'association de la kétamine avec des barbituriques ou des neuroleptiques.
L'analgésie postanesthésique se prolonge bien après la reprise de conscience.
Posologie & Techniques d'administration
a) Induction
· Voie I.V.: dose initiale variant de 1 à 4,5 mg/kg. En moyenne, une dose de 2 mg/kg détermine une anesthésie durant 5 à 10 minutes. L'injection doit être pratiquée lentement en 60 secondes environ.
· Voie I.M.: dose initiale variant de 6,5 mg/kg à 13 mg/kg. En moyenne, une dose de 10 mg/kg provoque une anesthésie durant 12 à 25 minutes.
b) Entretien de l'anesthésie
· Réinjection d'une dose comprise entre la moitié et la totalité de la dose nécessaire pour l'induction, par voie I.V. ou I.M., selon les besoins.
Perfusions I.V.
· 500 mg de kétamine sont dilués dans 500 ml de soluté salé ou glucosé isotonique (soit une solution de kétamine à 0,1 pour cent). L'induction est réalisée soit par l'administration dans la tubulure d'une dose starter de 2 à 5 mg/kg de kétamine, soit par un débit rapide de la perfusion (120 à 150 gouttes par minutes). Dès la perte de conscience, ce débit est ralenti à 30-60 gouttes par minute et sera ensuite adapté en fonction de la survenue éventuelle de signes de réveil.
Indications
Générales
La kétamine peut être utilisée:
· soit comme agent anesthésique unique : particulièrement adapté aux interventions de courte durée, il permet également, grâce à des injections répétées ou à son utilisation en perfusion intraveineuse, d'obtenir une anesthésie prolongée durant plusieurs heures ;
· soit comme inducteur d'anesthésie avant l'administration d'autres agents anesthésiques ;
· soit comme potentialisateur d'agents anesthésiques de faible puissance, tel le protoxyde d'azote.
Obstétricales :
La kétamine peut être utilisée seule ou en association avec d'autres anesthésiques.
Contre-indications
- Hypersensibilité connue à la kétamine ou à l'un des constituants du produit.
- Hypertension artérielle.
- Insuffisance cardiaque sévère.
Question 2 : Cellocurine
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
- hypersensibilité connue au suxaméthonium ou aux curares,
- antécédent personnel ou familial d'hyperthermie maligne,
- maladies neuro-musculaires : myopathies, myotonie de Steinert,
- hyperkaliémie ou maladies exposant à une fuite potassique majeure (brûlures étendues, traumatismes musculaires graves, paraplégie ou hémiplégie dans la phase subaiguë, syndrome de dénervation, tétanos, immobilisation prolongée, polyneuropathie de réanimation).
- déficit congénital ou acquis en pseudocholinestérases.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :
- terrain atopique,
- troubles du rythme, insuffisance cardiaque,
- chirurgie à globe oculaire ouvert.
Question 3 : Alfentanyl
Posologie
Durée d'action
- un début d'action très rapide (¼ du fentanyl) ;
- une durée d'action très courte (1/3 du fentanyl) ;
- une dépression respiratoire dose-dépendante entraînant :
- la ventilation spontanée pour des doses inférieures à 12 µg/kg ;
- la ventilation assistée avec ou sans intubation pour des doses supérieures à 12 µg/kg ;
- une durée d'analgésie dose-dépendante de plus longue durée que la dépression respiratoire.
- Le petit volume de distribution de l'alfentanil explique que sa demi-vie terminale d'élimination (moyenne : 90 min, extrêmes : 60-150 min) soit beaucoup plus courte que celle du fentanyl et du sufentanil, en dépit d'une extraction hépatique plus faible.
- Il est à noter une demi-vie d'élimination plus rapide (45 min environ) chez l'enfant âgé de 1 an à 7 ans et plus longue (150 min environ) chez le nourrisson de moins de 1 mois
- Lorsque l'état d'équilibre est atteint après perfusion d'une durée <= 3 heures, la demi-vie d'élimination demeure inchangée. Au-delà, elle est augmentée.
Précaution lors de l'utilisation
- En cas d'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dose d'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter une dépression cardiovasculaire souvent majorée par l'administration concomitante d'autres drogues anesthésiques.
- L'administration d'alfentanil en bolus IV rapides doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression cérébrale de perfusion.
- Chez le sujet âgé et chez l'obèse, ainsi qu'au cours d'une utilisation en perfusion d'une durée supérieure à 3 heures, la demi-vie terminale pourra être allongée : il conviendra d'en tenir compte au cours de l'administration du médicament.
- En cas d'insuffisance hépatique, étant donné que le métabolisme de l'alfentanil est presque exclusivement hépatique, sa durée d'action peut être prolongée. En conséquence, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et les doses devront être réduites quand 40 µg/kg sont atteints.
- En cas d'insuffisance respiratoire chronique, la surveillance pendant et après l'administration d'alfentanil devra être accrue.
- En cas d'hypothyroïdie non contrôlée, de rares cas de chutes tensionnelles ont été rapportés. En conséquence, la dose initiale sera diminuée et la surveillance post-opératoire devra être prolongée.