Juin 2007

Épreuve d'anesthésie juin 2007

hebergeur image

Question 1

  • Hémorragie : L'hémorragie est déjà présente chez cette patiente et peut être exacerbée lors de l'intervention chirurgicale. Le contrôle de l'hémorragie pendant et après la césarienne est essentiel pour assurer la stabilité hémodynamique de la patiente.
  • Hypotension : L'anesthésie utilisée pour une césarienne est généralement une anesthésie rachidienne ou péridurale. Ces techniques peuvent provoquer une baisse de la pression artérielle, ce qui peut être problématique chez une patiente déjà en état de choc ou souffrant d'une hémorragie.
  • Anesthésie générale : Dans certains cas, une césarienne en urgence peut nécessiter une anesthésie générale, surtout si l'anesthésie rachidienne ou péridurale est contre-indiquée ou ne peut pas être réalisée rapidement. L'anesthésie générale comporte des risques supplémentaires, tels que l'intubation difficile, les troubles respiratoires et les complications cardiovasculaires.
  • Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) : Le placenta praevia est associé à un risque accru de CIVD, une condition dans laquelle le système de coagulation du corps est activé de manière incontrôlée, conduisant à une coagulation et une fibrinolyse anormales. La CIVD peut aggraver les saignements pendant et après la césarienne.
  • Transfusion sanguine : En raison de l'hémorragie préexistante et de la possibilité de saignements accrus pendant l'intervention, une transfusion sanguine peut être nécessaire pour maintenir les niveaux d'hémoglobine et d'hématocrite adéquats.
  • Risques spécifiques à la césarienne : Les risques généraux associés à une césarienne incluent une infection, une lésion des organes adjacents (comme la vessie ou les intestins), une thromboembolie veineuse (formation de caillots sanguins) et des complications liées à la cicatrisation de la plaie chirurgicale.

Question 2

Préop

  • Évaluation initiale : Rencontrez Mme B et effectuez une évaluation initiale de son état général. Assurez-vous qu'elle est en mesure de communiquer avec vous et évaluez sa stabilité hémodynamique.
  • Monitoring : Mettez en place un monitoring des signes vitaux pour surveiller en continu la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène et le tracé cardiotocographique (CTG) pour évaluer le bien-être fœtal.
  • Accès veineux : Établissez un accès veineux large-bore pour administrer des fluides intraveineux et des médicaments en cas de besoin. Étant donné l'hémorragie importante, une voie d'accès veineux de gros calibre peut être nécessaire pour une réanimation rapide.
  • Préparation pour une anesthésie : Discutez avec l'équipe médicale pour déterminer le type d'anesthésie approprié pour cette situation. Une anesthésie rachidienne ou péridurale est généralement préférée, sauf en cas de contre-indication ou d'urgence extrême qui nécessiterait une anesthésie générale.
  • Préparation pour une anesthésie rachidienne ou péridurale : Rassemblez le matériel nécessaire pour l'anesthésie rachidienne ou péridurale, y compris les aiguilles, les seringues, les cathéters et les médicaments anesthésiques. Assurez-vous que tout le matériel est stérile et en bon état de fonctionnement.
  • Consentement éclairé : Informez Mme B des avantages, des risques et des alternatives de l'anesthésie proposée. Obtenez son consentement éclairé pour l'anesthésie.
  • Préparation de la patiente : Expliquez à Mme B les étapes de l'anesthésie et de la césarienne, et aidez-la à adopter la position adéquate pour l'anesthésie rachidienne ou péridurale.
  • Préparation de l'environnement : Assurez-vous que la salle d'opération est prête pour la césarienne en termes de matériel chirurgical, d'équipement d'urgence et de disponibilité des équipes médicales nécessaires.
  • Collaboration avec l'équipe chirurgicale : Coordonnez avec l'équipe chirurgicale, y compris l'obstétricien, pour assurer une prise en charge globale et sécurisée de la patiente. Communiquez régulièrement et partagez les informations pertinentes.
  • Documentation : Assurez-vous de documenter de manière précise tous les éléments de l'évaluation préopératoire, les décisions prises et les procédures réalisées.

Perop

  • Choix de l'anesthésie : En fonction de la stabilité hémodynamique de la patiente et de l'urgence de la situation, déterminez la meilleure option d'anesthésie. Dans la plupart des cas, une anesthésie rachidienne ou péridurale est préférée, car elle permet un blocage efficace de la douleur tout en minimisant les effets systémiques sur la mère et le fœtus. Cependant, si l'anesthésie régionale est contre-indiquée ou ne peut pas être réalisée rapidement, une anesthésie générale peut être nécessaire.
  • Préparation de l'anesthésie régionale : Si une anesthésie rachidienne ou péridurale est choisie, préparez l'environnement stérile, assurez-vous que le matériel nécessaire est disponible et réalisez l'anesthésie de manière aseptique. Communiquez avec le chirurgien pour coordonner le moment de l'incision abdominale en fonction du niveau du blocage anesthésique.
  • Monitoring : Pendant l'intervention chirurgicale, surveillez en continu les paramètres vitaux de la patiente, notamment la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène et la température. Assurez-vous que la patiente reste bien oxygénée en administrant de l'oxygène supplémentaire par masque facial ou par sonde nasale, si nécessaire.
  • Gestion de l'hémorragie : En raison de l'hémorragie préexistante et du risque de saignements accrus pendant la césarienne, collaborez étroitement avec l'équipe chirurgicale pour contrôler l'hémorragie. Cela peut inclure l'administration de fluides intraveineux, la transfusion sanguine et l'utilisation d'agents hémostatiques, selon les besoins.
  • Communication avec l'équipe chirurgicale : Maintenez une communication continue avec le chirurgien pour anticiper les besoins anesthésiques spécifiques, tels que l'inclinaison du bloc anesthésique, l'ajustement des doses d'anesthésiques locaux et l'évaluation de la tolérance de la patiente à l'intervention.

Postop

  • Surveillance hémodynamique : La surveillance étroite de la tension artérielle, du pouls, de la fréquence respiratoire, de la saturation en oxygène et d'autres paramètres hémodynamiques est essentielle pour détecter toute complication ou signe de détérioration.
  • Surveillance de l'hémorragie : Étant donné que la patiente présentait une hémorragie importante avant la césarienne, la surveillance continue des pertes sanguines postopératoires est primordiale. Il convient de mesurer régulièrement les champs et compresses, de surveiller l'apparition de signes d'hémorragie excessive tels que tachycardie, hypotension ou pâleur, et de prévenir l'équipe médicale en cas de saignement anormal.
  • Réanimation liquide : Si la patiente présente une hypotension ou des signes de choc hypovolémique, une réanimation liquide peut être nécessaire. Le type et le volume des liquides administrés dépendront de l'évaluation clinique de la patiente et des protocoles en vigueur dans l'établissement de santé.
  • Analgésie postopératoire : Une gestion efficace de la douleur est essentielle pour le confort de la patiente. Vous pouvez administrer les analgésiques prescrits selon les protocoles établis, en tenant compte des contre-indications et des interactions médicamenteuses potentielles.
  • Surveillance de l'état respiratoire : La césarienne peut entraîner une diminution de la capacité pulmonaire due à la douleur postopératoire, à la position couchée prolongée et à l'effet des agents anesthésiques. Une surveillance régulière de la fréquence respiratoire, de la saturation en oxygène et de la présence de toute détresse respiratoire est nécessaire. Encouragez la patiente à effectuer des exercices respiratoires et à se mobiliser dès que cela est possible pour prévenir les complications respiratoires.
  • Prévention des complications thromboemboliques : Les patientes ayant subi une césarienne présentent un risque accru de thromboembolie veineuse. Des mesures préventives, telles que le port de bas de contention, la mobilisation précoce et, dans certains cas, l'administration d'anticoagulants, peuvent être mises en place pour minimiser ce risque.
  • Soins postopératoires de la plaie : Surveillez attentivement l'état de la plaie chirurgicale, en notant tout signe d'infection ou de déhiscence. Assurez-vous que les pansements sont propres, secs et en place pour favoriser une cicatrisation appropriée.
  • Support émotionnel et éducation : La patiente peut ressentir une variété d'émotions après une césarienne en urgence. Fournissez un soutien émotionnel, répondez à ses questions et à celles de sa famille

Question 3

CAT pour le nouveau né

  • Communication avec l'équipe médicale : Assurez-vous d'une communication claire et rapide avec l'équipe médicale, y compris les obstétriciens, les pédiatres et les infirmières en salle d'opération. Informez-les de la situation et de la nécessité d'une intervention urgente afin de permettre une préparation adéquate.
  • Préparation rapide : Assurez-vous que l'équipe médicale est prête à intervenir rapidement pour la césarienne. Cela comprend la préparation du matériel nécessaire, la mise en place d'une voie veineuse chez la mère et l'installation de la surveillance appropriée pour le nouveau-né.
  • Stabilisation maternelle : Assurez-vous de maintenir la stabilité hémodynamique de la mère pendant l'intervention chirurgicale afin d'optimiser l'oxygénation et la perfusion utéro-placentaire. Cela contribuera à minimiser les risques d'asphyxie fœtale pendant la procédure.
  • Extraction soigneuse du nouveau-né : Pendant la césarienne, assurez-vous que l'obstétricien extrait délicatement le nouveau-né, en évitant toute traction excessive sur le cordon ombilical. Une extraction brutale peut entraîner des traumatismes et des complications pour le nouveau-né.
  • Assistance respiratoire : Une fois que le nouveau-né est né, assurez-vous qu'il respire correctement. Si nécessaire, administrez une assistance respiratoire en utilisant une aspiration douce des voies respiratoires, une ventilation au masque facial ou une intubation trachéale. Surveillez attentivement la saturation en oxygène et la fréquence respiratoire.
  • Réanimation néonatale : Si le nouveau-né présente une détresse respiratoire, une bradycardie ou d'autres signes de détresse, une réanimation néonatale rapide et appropriée doit être entreprise conformément aux protocoles établis. Assurez-vous que l'équipe médicale est prête à effectuer des manœuvres de réanimation avancées si nécessaire.
  • Transfert en unité néonatale : Après la césarienne, transférez rapidement le nouveau-né en unité néonatale spécialisée pour une surveillance continue et des soins spécialisés. Là, une évaluation complète sera effectuée, et des mesures appropriées seront prises pour traiter tout problème potentiel.

Épreuve de réanimation session juin 2007

hebergeur image

hebergeur image

Corrigé type de l'épreuve de réanimation session juin 2007

Question 1

  1. Maintien des voies respiratoires : Assurez-vous que les voies respiratoires du patient sont dégagées et que sa respiration est adéquate. Si nécessaire, procédez à une intubation endotrachéale pour assurer une ventilation adéquate et maintenir une oxygénation suffisante.
  2. Stabilisation de la tension artérielle : Contrôlez et maintenez la pression artérielle du patient dans les limites normales. Une hypotension artérielle peut être la cause du coma ou aggraver l'état du patient. Selon les besoins, administrez des fluides intraveineux ou des médicaments vasoactifs pour maintenir la pression artérielle.
  3. Traitement de la cause sous-jacente : Bien que l'étiologie du coma soit indéterminée, il est important de procéder à une évaluation approfondie du patient pour identifier les causes potentielles. Cela peut inclure des analyses de sang, des imageries cérébrales, des électroencéphalogrammes (EEG) ou d'autres tests spécialisés. Le traitement spécifique dépendra des résultats de ces évaluations et peut inclure l'administration de médicaments pour traiter une infection, une intervention chirurgicale en cas de lésion cérébrale nécessitant une décompression, ou d'autres mesures appropriées en fonction de la cause identifiée.

Question 2

Dgc

Ces symptômes peuvent être indicatifs d'une dépression respiratoire sévère, qui peut être associée à une surdose de substances dépresseurs du système nerveux central, comme les opioïdes ou les sédatifs.

Score de glascow

Ouverture des yeux (OE) : Le patient ouvre les yeux en réponse aux ordres oraux, ce qui correspond à une réponse spontanée. Le score est de 4.

Réponse verbale (RV) : Les réponses verbales du patient sont confuses. Cela correspond à une réponse inappropriée. Le score est de 3.

Réponse motrice (RM) : Il est indiqué que le patient ne peut se mouvoir seul. Cela correspond à une réponse motrice non appropriée. Le score est de 2.

Maintenant, additionnons les scores obtenus :

OE (4) + RV (3) + RM (2) = 9

Le score de Glasgow pour ce patient est de 9. Il convient de noter que le score de Glasgow varie de 3 à 15, où 3 correspond à un coma profond et 15 à un état de conscience normal. Un score inférieur à 8 est généralement considéré comme une altération sévère de la conscience.

Question 3

Prise en charge

  • Assurer la stabilité des voies respiratoires : Vérifiez les voies respiratoires du patient pour vous assurer qu'elles sont dégagées. Si le patient ne peut pas maintenir une ventilation adéquate, envisagez de procéder à une intubation endotrachéale pour garantir une oxygénation et une ventilation adéquates.
  • Administrer de l'oxygène supplémentaire : Le patient présente une saturation en oxygène (SpO2) basse, ce qui indique une hypoxémie. Appliquez immédiatement une oxygénothérapie à haut débit en utilisant un masque à oxygène ou une sonde nasale pour augmenter l'apport en oxygène.

Question 4

Dgc

  • Thrombose veineuse profonde (TVP) : La douleur, l'enflure et la chaleur dans le mollet gauche peuvent être des signes de TVP, qui est la formation d'un caillot sanguin dans une veine profonde. Les patients hospitalisés et immobilisés, comme dans le cas d'une intubation et d'une ventilation assistée, sont exposés à un risque accru de TVP. Une échographie doppler veineux peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic.
  • Réaction à des médicaments : Certains médicaments utilisés lors de l'intubation et de la ventilation assistée peuvent provoquer des réactions indésirables. Il est possible que le patient ait développé une réaction allergique ou une autre réaction indésirable à l'un des médicaments administrés. Cela peut provoquer une fièvre et d'autres symptômes

Les examens complémentaires

  • Échographie Doppler veineux des membres inférieurs : Cet examen permet de détecter d'éventuels caillots sanguins (thrombose veineuse profonde) dans les veines du mollet ou de la jambe, ce qui peut provoquer une douleur et un gonflement. Il est important de vérifier s'il y a une thrombose veineuse profonde, car cela peut être une complication grave nécessitant un traitement immédiat.
  • Numération globulaire complète (NFS) : Cet examen de sang peut fournir des informations sur les niveaux de globules blancs, qui peuvent être élevés en cas d'infection. Une infection associée à une douleur et un gonflement au mollet peut nécessiter un traitement antibiotique.
  • Culture sanguine : Une culture sanguine permet de détecter une infection bactérienne systémique, qui pourrait être la cause de la fièvre et des symptômes généraux du patient.
  • Radiographie ou échographie du mollet : Ces examens d'imagerie peuvent être utilisés pour exclure d'autres causes possibles de douleur au mollet, telles qu'une fracture osseuse ou une lésion musculaire.

Question 5

  • Évaluation de la douleur et de l'enflure au mollet :
    • Effectuez un examen physique approfondi pour évaluer l'étendue de l'enflure et de la douleur.
    • Recherchez des signes de thrombose veineuse profonde (TVP) tels que chaleur, rougeur, sensibilité ou cordons veineux palpables.
    • Si une TVP est suspectée, des examens complémentaires tels qu'une échographie Doppler peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic.
  • Traitement initial :
    • Appliquez des mesures générales de soulagement de la douleur, telles que l'élévation de la jambe affectée et l'administration d'analgésiques appropriés.
    • Initiez un traitement empirique par voie intraveineuse avec des antibiotiques à large spectre pour couvrir les infections possibles, en tenant compte des facteurs de risque propres au patient, tels que l'usage de drogues injectables.
  • Surveillance continue :
    • Surveillez régulièrement les signes vitaux du patient, y compris la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la température et la saturation en oxygène.
    • Effectuez des prises de sang régulières pour évaluer les marqueurs inflammatoires tels que les globules blancs, la protéine C réactive (CRP) et la procalcitonine.
    • Réalisez des échographies Doppler périodiques pour évaluer l'évolution de la thrombose veineuse profonde.
  • Consultation spécialisée :
    • Référez le patient à un spécialiste en médecine vasculaire ou à un chirurgien vasculaire pour une évaluation et une gestion plus approfondies en cas de confirmation de la thrombose veineuse profonde.
  • Anticoagulation : Si le diagnostic de thrombose veineuse profonde est confirmé, le traitement de choix est l'administration d'anticoagulants pour empêcher la croissance du caillot existant et prévenir la formation de nouveaux caillots. Les anticoagulants les plus couramment utilisés sont les héparines et les anticoagulants oraux, tels que la warfarine ou les anticoagulants directs oraux (DOAC). Le choix de l'anticoagulant dépendra de la gravité de la TVP et des antécédents médicaux du patient.
  • Analgésiques : La douleur au mollet gauche peut être soulagée par l'administration d'analgésiques appropriés, tels que des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des opioïdes, selon l'intensité de la douleur et les contre-indications du patient.
  • Gestion de la fièvre : La fièvre peut être traitée avec des médicaments antipyrétiques tels que le paracétamol, en respectant les doses recommandées.

Question 6

Embolie pulmonaire massive avec détérioration hémodynamique et accident vasculaire cérébral ischémique.

  • Les éléments cliniques qui suggèrent cette hypothèse incluent :
  • Toxicomanie : Les toxicomanes ont un risque accru de développer des complications thromboemboliques en raison de facteurs de risque tels que l'injection intraveineuse de drogues, l'immobilité prolongée ou la présence de corps étrangers dans la circulation sanguine.
  • Faible fréquence respiratoire (FR) et faible saturation en oxygène (SpO2) : Une FR basse associée à une hypoxémie peut être due à un dysfonctionnement respiratoire résultant d'une embolie pulmonaire.
  • Douleur et gonflement du mollet gauche : Ces symptômes peuvent être en lien avec une thrombose veineuse profonde (TVP) dans la jambe.
  • Fièvre : La fièvre peut indiquer une infection associée à la thrombose veineuse profonde.
  • Détérioration rapide de l'état neurologique : L'apparition soudaine de coma, d'hémiplégie complète droite et de paralysie faciale gauche est évocatrice d'un accident vasculaire cérébral ischémique.

Date de dernière mise à jour : 10/05/2023

Ajouter un commentaire

Anti-spam