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Octobre 2021

Épreuve de d’anesthésie

I- Cas clinique :

Dans le cadre de l’urgence, vous pratiquez une anesthésie générale pour une césarienne chez une femme enceinte, âgée de 35 ans, 36 SA, sans antécédents particuliers.

Questions :

1.1: Évaluez les risques anesthésiques et chirurgicaux chez cette patiente………………….(02 pts)

1-2: Énumérez les impératifs anesthésiques en incluant la méthode et les drogues anesthésiques de choix. Argumentez vos réponses…………………………………………………………………….................................................(04 pts)

1-3: Établir une feuille de réanimation adaptée au contexte clinique. ………………………....(02 pts)

1-4: Citez les critères d’extubation chez cette patiente………………………………………………....(04 pts)

II- Urgence en anesthésie : Syndrome d’inhalation à l’induction……………………………….(08 pts)

2-1: Définir le syndrome d’inhalation

2-2: Expliquez le mécanisme de sa survenue

2-3: Donnez votre conduite à tenir

Réponse 1-1:

Risques anesthésiques

  • Réactions allergiques : Selon la Société française d'anesthésie et de réanimation (SFAR), les réactions allergiques aux médicaments anesthésiques sont rares, avec une incidence estimée à environ 1/10 000. Cependant, la SFAR souligne que la prévention et la reconnaissance précoce de ces réactions sont essentielles pour assurer la sécurité du patient.
  • Problèmes respiratoires : L'anesthésie générale peut entraîner une dépression respiratoire temporaire chez la mère. La SFAR recommande une surveillance attentive de la ventilation pendant la césarienne et une prise en charge appropriée pour maintenir une fonction respiratoire adéquate.
  • Hypotension artérielle : La SFAR souligne que l'hypotension artérielle est une complication fréquente de l'anesthésie pour césarienne, touchant jusqu'à 80 % des patientes. Pour minimiser ce risque, des mesures telles que l'administration de liquides intraveineux et l'utilisation d'agents vasoconstricteurs sont recommandées pour maintenir une pression artérielle stable.
  • Thrombose veineuse profonde (TVP) : L'American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) met en évidence le risque accru de TVP chez les femmes subissant une césarienne en raison de l'immobilisation prolongée. Selon l'ACOG, des méthodes préventives, telles que l'utilisation de bas de contention et de médicaments anticoagulants, doivent être mises en œuvre pour réduire ce risque.

Les risques chirurgicaux :

  • Hémorragie : L'ACOG souligne que l'hémorragie est la complication chirurgicale la plus courante lors d'une césarienne. Des protocoles d'hémorragie obstétricale sont mis en place pour gérer efficacement cette situation, notamment l'utilisation de techniques chirurgicales appropriées et la disponibilité de produits sanguins pour une éventuelle transfusion.
  • Infection : La SFAR insiste sur l'importance des mesures aseptiques strictes pour prévenir les infections associées à la césarienne. L'utilisation d'antibiotiques prophylactiques est recommandée avant l'incision chirurgicale pour réduire le risque d'infection.
  • Lésions des organes : La SFAR souligne que bien que les lésions des organes soient rares, elles peuvent survenir lors d'une césarienne. Une attention particulière doit être accordée à la dissection chirurgicale précise et à l'identification des structures anatomiques pour minimiser ce risque.

Réponse 1-2 :

Les impératifs:

  • Accès rapide à la voie aérienne : Lors d'une césarienne, il est essentiel d'assurer un accès rapide et sécurisé à la voie aérienne de la mère en cas de besoin d'intubation ou de ventilation assistée. Cela peut être réalisé par une anesthésie générale ou une anesthésie régionale avec un plan d'urgence bien établi en cas de basculement vers une anesthésie générale.
  • Anesthésie régionale : L'anesthésie régionale, en particulier la rachianesthésie ou l'anesthésie péridurale, est généralement la méthode privilégiée pour une césarienne en raison de ses avantages potentiels tels que la rapidité d'installation, la stabilité hémodynamique et la possibilité de maintenir une interaction mère-enfant. La rachianesthésie est souvent préférée en raison de son efficacité rapide et de la possibilité d'obtenir un blocage sensitif étendu.
  • Agents anesthésiques pour la rachianesthésie : Pour la rachianesthésie, des anesthésiques locaux tels que la bupivacaïne, la lévobupivacaïne ou la ropivacaïne sont couramment utilisés. Ils sont injectés dans l'espace subarachnoïdien pour induire un bloc sensitif et moteur adéquat.
  • Prévention de l'hypotension artérielle : L'hypotension artérielle est une complication courante de l'anesthésie pour césarienne. Pour prévenir cela, il est recommandé d'administrer une précharge de liquides intraveineux avant l'induction de l'anesthésie, ainsi que d'utiliser des agents vasoconstricteurs, tels que l'éphédrine ou la phényléphrine, pour maintenir une pression artérielle adéquate. Une surveillance hémodynamique étroite est nécessaire pour détecter et traiter rapidement toute baisse de tension artérielle.
  • Monitoring étendu : Pendant l'anesthésie d'une césarienne, un monitoring étendu est essentiel pour surveiller la mère et le fœtus. Cela comprend la surveillance de la pression artérielle, du rythme cardiaque, de la saturation en oxygène, de la fréquence respiratoire et de la température maternelle, ainsi que la surveillance continue du rythme cardiaque fœtal.

Si AG

Induction anesthésique :

  • Propofol : Le propofol est un agent intraveineux couramment utilisé pour l'induction de l'anesthésie générale en raison de son action rapide et de sa récupération rapide. Il offre également une stabilité hémodynamique.

Agents d'entretien :

  • Sévoflurane : Le sévoflurane est un agent volatil inhalé qui est souvent utilisé pour maintenir l'anesthésie générale pendant une césarienne. Il offre une induction et une récupération rapides et permet un contrôle précis du niveau d'anesthésie.
  • Desflurane : Le desflurane est un autre agent volatil inhalé qui peut être utilisé pour maintenir l'anesthésie générale. Il se caractérise par une récupération rapide et une faible solubilité dans le sang, permettant une sortie plus rapide de l'anesthésie.

Relaxants musculaires :

  • Rocuronium : Le rocuronium est un relaxant musculaire non dépolarisant couramment utilisé lors d'une césarienne. Il a un début d'action rapide et une durée d'action suffisamment longue pour permettre une relaxation musculaire adéquate pendant la procédure.
  • Succinylcholine : Bien que moins utilisée de nos jours en raison de certains effets secondaires, la succinylcholine est un relaxant musculaire dépolarisant qui peut être utilisé pour obtenir une relaxation musculaire rapide lorsqu'une intubation trachéale urgente est nécessaire.

Analgésie postopératoire :

  • Morphine : La morphine est souvent utilisée pour le contrôle de la douleur postopératoire après une césarienne. Elle peut être administrée par voie intraveineuse et offre un soulagement efficace de la douleur pendant une période prolongée

SI ALR

Anesthésiques locaux :

  • Bupivacaïne : La bupivacaïne est un anesthésique local à longue durée d'action largement utilisé pour l'analgésie péridurale et rachidienne lors d'une césarienne. Elle offre un bloc sensitif et moteur adéquat, assurant une anesthésie prolongée pendant la procédure.
  • Lévobupivacaïne : La lévobupivacaïne est un autre anesthésique local utilisé pour l'analgésie péridurale et rachidienne lors d'une césarienne. Elle présente une toxicité systémique réduite par rapport à la bupivacaïne tout en maintenant une efficacité similaire.

Opioïdes :

  • Morphine intrathécale : L'adjonction de morphine intrathécale lors d'une rachianesthésie pour une césarienne peut améliorer l'analgésie postopératoire. La morphine agit directement au niveau des récepteurs opioïdes dans la moelle épinière, prolongeant ainsi la durée de l'analgésie postopératoire.
  • Fentanyl : Le fentanyl est un opioïde couramment utilisé en complément des anesthésiques locaux pour une analgésie péridurale lors d'une césarienne. Il offre un soulagement de la douleur efficace et rapide.

Adjuvants :

  • Épinéphrine : L'épinéphrine peut être ajoutée aux anesthésiques locaux pour prolonger la durée de l'analgésie et réduire leur absorption systémique. Elle a un effet vasoconstricteur local, ce qui permet de maintenir une concentration plus élevée de l'anesthésique local dans la zone d'action, prolongeant ainsi la durée de l'analgésie.

Réponse 1-3 : 

Surveillance post-anesthésique :

  • Suivi continu de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de la saturation en oxygène et de la température corporelle.
  • Évaluation régulière de la douleur postopératoire à l'aide d'une échelle appropriée (EVA...).

Analgésie :

  • Paracétamol (ex. : perfusion intraveineuse de 1 g toutes les 6 heures) ou un autre analgésique non-opioïde.
  • AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) tels que l'ibuprofène ou le kétoprofène, selon les contre-indications et les préférences du patient.
  • Opioïdes (ex. : morphine, fentanyl) si nécessaire, en tenant compte des contre-indications, de l'intensité de la douleur et des effets indésirables potentiels.

Couverture antibiotique

  • L'antibiotique de couverture recommandé peut varier en fonction des politiques locales, des directives cliniques et des profils de résistance bactérienne propres à chaque région.
  • Le céfazolin est efficace contre la plupart des bactéries à Gram positif, y compris les staphylocoques et les streptocoques, qui sont les agents pathogènes les plus couramment rencontrés dans les infections postopératoires. Il est administré par voie intraveineuse avant le début de la chirurgie et peut être poursuivi en post-opératoire pendant une durée variable, selon les protocoles locaux.

Rétablissement des voies respiratoires :

  • Administration d'oxygène supplémentaire par masque facial ou sonde nasale selon les besoins.
  • Possibilité d'utiliser une ventilation non invasive (VNI) si nécessaire.

Prévention des nausées et vomissements postopératoires (NVPO) :

Utilisation d'agents antiémétiques pour prévenir les NVPO :

  • 5-HT3 antagonistes (ex. : ondansétron) administrés par voie intraveineuse selon les protocoles d'utilisation.
  • Dexaméthasone en combinaison avec un antiémétique sérotoninergique.

Surveillance de la diurèse :

  • Évaluation régulière de la production d'urine pour détecter tout signe de dysfonctionnement rénal ou de déshydratation.

Prévention de la thrombose veineuse profonde (TVP) :

  • HBPM
  • Utilisation de méthodes prophylactiques pour prévenir la TVP postopératoire :
    • Bas de contention ou dispositifs de compression pneumatique intermittente (DCPI) pour favoriser la circulation sanguine.

Surveillance des pertes sanguines :

  • Évaluation régulière des pertes sanguines postopératoires et, si nécessaire, administration de produits sanguins ou de substituts sanguins.

Réhydratation et équilibre des liquides :

  • Administration de liquides intraveineux appropriés pour maintenir l'équilibre hydrique du patient.

Surveillance des complications spécifiques à l'ALR :

  • Surveillance de la fonction sensorimotrice :

    • Évaluation régulière de la sensibilité et de la motricité des membres inférieurs de la patiente, en utilisant des échelles d'évaluation appropriées (par exemple, l'échelle de Bromage ou l'échelle de Motor Block)

  • Surveillance des signes de toxicité locale des anesthésiques locaux, tels que des symptômes neurologiques ou des manifestations systémiques d'une absorption excessive.
  • Surveillance des complications liées à la technique d'anesthésie locorégionale, telles que des saignements ou des infections au site d'injection.
  • Suivi régulier de la pression artérielle pour détecter toute variation significative, notamment en cas de chute de la tension artérielle.

Réponse 2.1: Définition

  • Aspiration d'un volume significatif de contenu gastrique : Il est difficile de définir un seuil précis, mais généralement, une aspiration d'au moins 0,4 à 0,8 ml/kg de poids corporel est considérée comme cliniquement significative.
  • Présence de signes et symptômes respiratoires : Les patients atteints du syndrome d'inhalation à l'induction peuvent présenter des signes tels qu'une toux, une détresse respiratoire, une hypoxémie (baisse du taux d'oxygène dans le sang), une crépitante pulmonaire (bruits pulmonaires anormaux lors de l'auscultation) et des infiltrats pulmonaires visibles à la radiographie thoracique.
  • Absence d'autres causes évidentes : Il est important d'éliminer d'autres causes possibles de détresse respiratoire ou de pneumonie, telles qu'une infection pulmonaire préexistante ou une réaction allergique.

Réponse 2.2 : Mécanismes

  • Relâchement du sphincter gastro-œsophagien : Lors de l'induction de l'anesthésie, l'utilisation de médicaments sédatifs et d'anesthésiques peut provoquer un relâchement du sphincter gastro-œsophagien. Cela permet au contenu gastrique de remonter de l'estomac vers l'œsophage.
  • Reflux gastro-œsophagien : En raison du relâchement du sphincter gastro-œsophagien, le contenu gastrique acide peut remonter dans l'œsophage. Cela peut être favorisé par des facteurs tels que le positionnement du patient, la pression intra-abdominale accrue (par exemple, en cas de grossesse ou d'obésité) et les mouvements de l'estomac pendant l'induction de l'anesthésie.
  • Aspiration du contenu gastrique : Une fois que le contenu gastrique a atteint l'œsophage supérieur, il peut être aspiré accidentellement dans les voies respiratoires. Cela peut se produire lorsque le réflexe de protection des voies respiratoires est altéré par l'anesthésie générale, entraînant une aspiration du contenu gastrique vers les poumons.
  • Pneumonie chimique ou pneumonie d'aspiration : Lorsque le contenu gastrique atteint les poumons, il peut causer une irritation chimique des voies respiratoires et une inflammation pulmonaire, conduisant à une pneumonie chimique ou une pneumonie d'aspiration.

Réponse 3.3 : CAT

  • Stabilisation des voies respiratoires :
    • Assurer une oxygénation adéquate en administrant de l'oxygène supplémentaire par masque facial ou sonde nasale.
    • Si nécessaire, fournir une assistance ventilatoire avec un dispositif de ventilation manuelle.
  • Évaluation de la sévérité et des complications :
    • Évaluer la gravité du syndrome d'inhalation en surveillant l'état respiratoire, la saturation en oxygène, la tension artérielle et la fréquence cardiaque.
    • Rechercher des signes de détresse respiratoire, d'hypoxémie sévère, de collapsus cardiovasculaire ou d'autres complications potentielles.
  • Consultation spécialisée :
    • Faire appel à un spécialiste en soins intensifs ou à un pneumologue pour évaluer et participer à la gestion du patient si nécessaire.
  • Radiographie thoracique :
    • Effectuer une radiographie thoracique pour évaluer les infiltrats pulmonaires et aider au diagnostic de pneumonie d'aspiration.
  • Antibiothérapie :
    • Administrer des antibiotiques à large spectre pour couvrir les agents pathogènes susceptibles d'être impliqués dans une pneumonie d'aspiration.
    • Le choix des antibiotiques dépendra des directives locales et des profils de résistance bactérienne.
  • Traitement de support :
    • Maintenir une ventilation adéquate et une oxygénation optimale en utilisant des méthodes non invasives ou une intubation trachéale avec ventilation mécanique si nécessaire.
    • Assurer une hydratation adéquate et l'équilibre des fluides.
  • Surveillance étroite et gestion des complications :
    • Surveiller attentivement les signes vitaux, l'état respiratoire, la fonction cardiaque et rénale, ainsi que la réponse aux traitements.
    • Gérer les complications telles que l'hypoxémie, l'hypotension, les troubles électrolytiques ou l'insuffisance respiratoire aiguë

 

Épreuve de réanimation

I/ Le choc anaphylactique (06 pts) :

1.1 : Définir l’état de choc anaphylactique.

1.2: Expliquez brièvement la physiopathologie.

1.3: Donnez la conduite à tenir.

II/ Intoxication aux anesthésiques locaux (06 pts) :

2.1: Citez les signes cliniques.

2.2: Donnez votre conduite à tenir.

III/ Cas clinique :

Il s’agit du petit Yanis âgé de 12 mois victime d’un accident domestiques ayant occasionné des brûlures du 3e degré au niveau du visage, cou, thorax et cuisses.

3.1: Expliquez brièvement la physiopathologie des brûlures.          (02 pts)

3.2: Citez les critères de gravité.                                                            (01 pts)

3.3: Calculez la superficie brûlée selon la règle de Wallace.             (02 pts)

3.4: Enumérez les éléments de surveillance chez un grand brûlé.   (02 pts)

3.5: Citez les principales complications d’un grand brûlé.                 (01 pts)

Réponse 1.1: Définition

Les sociétés savantes, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les différentes sociétés d'allergologie et d'immunologie, définissent le choc anaphylactique comme suit :

L'OMS définit le choc anaphylactique comme une réaction allergique sévère, pouvant mettre la vie en danger, qui survient rapidement après l'exposition à une substance à laquelle l'individu est sensibilisé. Il se caractérise par une diminution de la pression artérielle (hypotension) et une dysfonction multiviscérale.

La Société française d'allergologie (SFA) définit le choc anaphylactique comme une réaction allergique sévère, rapide, systémique et potentiellement mortelle, survenant après une exposition à un allergène. Elle se caractérise par des symptômes cutanés (urticaire, démangeaisons, rougeurs), des symptômes respiratoires (dyspnée, bronchospasme), des symptômes cardiovasculaires (hypotension, tachycardie) et des symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements, douleurs abdominales).

La European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) définit le choc anaphylactique comme une réaction systémique aiguë et potentiellement mortelle qui se développe après l'exposition à un allergène et implique la libération d'histamine et d'autres médiateurs chimiques. Il se manifeste par des symptômes cutanés, respiratoires, cardiovasculaires et gastro-intestinaux, ainsi que par une altération de la conscience.

Ces définitions soulignent l'aspect systémique, rapide et potentiellement mortel du choc anaphylactique. Il s'agit d'une réaction allergique sévère qui peut entraîner des conséquences graves pour la santé et nécessite une intervention médicale urgente.

Réponse 1.2: Physiopathologie

Sensibilisation préalable :

  • Avant le choc anaphylactique, le patient doit avoir été préalablement sensibilisé à l'allergène responsable lors d'une exposition antérieure.
  • Lors de cette première exposition, le système immunitaire produit des anticorps de type IgE spécifiques pour cet allergène.

Exposition à l'allergène :

  • Lors de l'exposition ultérieure à l'allergène, celui-ci se lie aux anticorps IgE présents à la surface des mastocytes et des basophiles, déclenchant ainsi la réaction allergique.

Libération de médiateurs :

  • La liaison de l'allergène aux IgE sur les cellules sensibilisées provoque la dégranulation des mastocytes et la libération massive de médiateurs chimiques préformés, tels que l'histamine, la tryptase et l'enzymogène du kininogène.
  • Ces médiateurs entraînent une vasodilatation, une augmentation de la perméabilité vasculaire, une contraction des muscles lisses, une activation des plaquettes et une activation du système kinine.

Réponse inflammatoire :

  • La libération de médiateurs pro-inflammatoires entraîne une réponse inflammatoire généralisée, qui peut toucher différents systèmes du corps.
  • Les manifestations cliniques du choc anaphylactique incluent une vasodilatation généralisée, une hypotension artérielle, une augmentation de la perméabilité vasculaire, un bronchospasme, un œdème de la gorge, une urticaire, des troubles gastro-intestinaux, une détresse respiratoire et des troubles cardiovasculaires.

Activation du système immunitaire :

  • En plus des médiateurs préformés, la libération d'autres substances, telles que les cytokines, les prostaglandines et les leucotriènes, entraîne une activation systémique de l'inflammation et du système immunitaire.

Réponse 1.3 : CAT

Reconnaissance et évaluation de l'anaphylaxie :

  • Identifier les signes et symptômes d'une réaction anaphylactique, tels que des éruptions cutanées, un œdème, une dyspnée, une détresse respiratoire, une tachycardie, une hypotension, des nausées ou des vomissements.
  • Évaluer rapidement la gravité de la réaction anaphylactique en utilisant des scores de sévérité (par exemple, score de Sampson) ou des critères cliniques (par exemple, atteinte respiratoire, tension artérielle).

Alerte médicale d'urgence :

  • Activer les mécanismes d'alerte médicale d'urgence et appeler à l'aide.
  • Informer l'équipe médicale de la situation et de la suspicion de choc anaphylactique pour obtenir une assistance immédiate.

Assurer une voie aérienne dégagée :

  • Assurer la perméabilité des voies respiratoires et la ventilation adéquate.
  • Si nécessaire, effectuer une intubation trachéale pour maintenir une respiration efficace.

Administrer l'épinéphrine (adrénaline) :

  • L'épinéphrine est le médicament de choix pour traiter un choc anaphylactique.
  • L'administration se fait par voie intramusculaire dans la cuisse antérieure, en utilisant une seringue préremplie d'épinéphrine à la dose appropriée selon l'âge et le poids du patient.
  • En cas de détresse respiratoire sévère ou de choc hémodynamique, l'épinéphrine peut également être administrée par voie intraveineuse.

Ventilation et oxygénation :

  • Assurer une ventilation adéquate en utilisant des dispositifs d'assistance respiratoire, tels que des masques faciaux, des dispositifs de ventilation manuelle ou une intubation trachéale.
  • Administrer de l'oxygène supplémentaire pour maintenir une saturation en oxygène adéquate.

Fluidothérapie et support hémodynamique :

  • Administrer des fluides intraveineux pour maintenir une perfusion adéquate.
  • En cas d'hypotension persistante, des vasopresseurs (par exemple, noradrénaline) peuvent être nécessaires pour soutenir la pression artérielle.

Administration de médicaments supplémentaires :

  • Administrer des médicaments antihistaminiques (ex. : chlorphéniramine) pour bloquer les effets histaminiques.
  • Administrer des corticostéroïdes (ex. : méthylprednisolone) pour réduire l'inflammation et prévenir les récidives.

Surveillance continue :

  • Surveiller en continu les signes vitaux, la fonction respiratoire, la saturation en oxygène, la tension artérielle, l'ECG, ainsi que la réponse aux traitements.

Réponse 2.1 : Signes cliniques

Neurologiques :

  • Agitation
  • Confusion
  • Étourdissements
  • Somnolence
  • Engourdissement et picotements autour des lèvres, de la langue ou d'autres parties du corps
  • Tremblements
  • Convulsions (dans les cas graves)

Cardiovasculaires :

  • Tachycardie (accélération du rythme cardiaque)
  • Bradycardie (ralentissement du rythme cardiaque)
  • Arythmies cardiaques (battements de cœur irréguliers)
  • Hypotension artérielle (pression artérielle basse)
  • Bloc cardiaque (ralentissement ou interruption de la conduction électrique entre les oreillettes et les ventricules)
  • Arrêt cardiaque (dans les cas graves)

Respiratoires :

  • Dyspnée (difficulté respiratoire)
  • Hypoxie (niveau d'oxygène bas dans le sang)
  • Apnée (arrêt respiratoire)

Cutanés :

  • Rougeur cutanée
  • Urticaire (éruptions cutanées avec démangeaisons)
  • Angio-œdème (gonflement des tissus sous-cutanés)

Le signe pathognomonique est le Bloc de conduction auriculoventriculaire :

  • C'est le signe le plus communément observé dans la toxicité des anesthésiques locaux.
  • Il se caractérise par un ralentissement ou un blocage complet de la conduction électrique entre les oreillettes et les ventricules du cœur.
  • Cela se traduit par une diminution de la fréquence cardiaque, des pauses cardiaques, une bradycardie sévère ou même un arrêt cardiaque.

Réponse 2.2 : CAT

Assurer la sécurité du patient :

  • Mettre en place une surveillance continue des signes vitaux, de l'oxygénation et de l'ECG.
  • S'assurer que l'équipe médicale est informée de la situation et prévoir une assistance supplémentaire en cas de besoin.

Arrêter l'administration de l'anesthésique local :

  • Cesser immédiatement l'administration de l'anesthésique local pour arrêter l'aggravation de la toxicité.

Assurer une ventilation et une oxygénation adéquates :

  • Assurer une oxygénation adéquate en administrant de l'oxygène supplémentaire par masque facial ou intubation trachéale si nécessaire.
  • Si la ventilation est compromise, fournir une assistance ventilatoire avec des dispositifs de ventilation manuelle ou une ventilation mécanique.

Gérer les troubles du rythme cardiaque et l'hypotension :

  • Traiter les troubles du rythme cardiaque, en particulier le bloc cardiaque, en administrant de l'atropine et en préparant des médicaments antiarythmiques tels que la lidocaïne ou l'amiodarone selon les recommandations cliniques.
  • En cas d'hypotension, administrer des vasopresseurs (par exemple, la phényléphrine) pour maintenir une pression artérielle adéquate.

Administration d'un bolus de lipides intraveineux (BLIV) :

  • L'administration précoce d'un bolus de lipides intraveineux, généralement de l'émulsion lipidique à 20%, est recommandée pour la gestion de la toxicité des anesthésiques locaux.
  • Les lipides agissent comme un tampon lipidique pour les anesthésiques locaux, réduisant leur concentration libre dans le plasma et protégeant les tissus.

Gestion des convulsions :

  • Traiter les convulsions avec des médicaments anticonvulsivants tels que le diazépam ou le thiopental pour contrôler l'activité épileptique.

Réponse 3.1: Physiopathologie des brûlures

Phase initiale de la lésion :

  • Lorsqu'une brûlure survient, les tissus sont directement endommagés par la source de chaleur, de produits chimiques, d'électricité ou de rayonnement.
  • Cette lésion initiale provoque des dommages directs aux cellules et aux structures tissulaires, perturbant l'intégrité de la barrière cutanée.

Réponse inflammatoire :

  • La brûlure déclenche une réponse inflammatoire dans les tissus endommagés.
  • Les cellules inflammatoires, telles que les neutrophiles et les macrophages, sont recrutées dans la zone de la brûlure pour éliminer les débris cellulaires et les agents pathogènes potentiels.

Vasodilatation et augmentation de la perméabilité vasculaire :

  • En réponse à l'inflammation, les vaisseaux sanguins dans la zone de la brûlure se dilatent et deviennent plus perméables.
  • Cela entraîne une augmentation du flux sanguin vers la zone de la brûlure, provoquant un œdème et une fuite de liquides et de protéines dans les tissus environnants.

Perte de liquides et d'électrolytes :

  • Les brûlures entraînent une perte importante de liquides et d'électrolytes, en raison de l'augmentation de la perméabilité vasculaire et de l'exposition des tissus à des températures élevées.
  • Cette perte peut entraîner une déshydratation, une diminution du volume sanguin et un déséquilibre électrolytique.

Réponse systémique :

  • Les brûlures graves peuvent déclencher une réponse systémique, telle que la libération de médiateurs inflammatoires et de cytokines dans la circulation sanguine.
  • Cette réponse systémique peut entraîner des complications graves, telles que le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS), le choc septique et la défaillance multiorganique.

Réparation et cicatrisation :

  • Après la phase initiale de la lésion, le corps entre dans une phase de réparation et de cicatrisation.
  • Les cellules cutanées et les tissus environnants se régénèrent et se réorganisent pour former une nouvelle peau, généralement par la formation de tissu cicatriciel.

Réponse 3.2: Critères de gravité

Étendue de la surface corporelle brûlée (ESCB) :

  • L'ESCB est généralement exprimée en pourcentage de la surface corporelle totale (SCT) affectée par les brûlures.
  • Les différentes catégories peuvent inclure les brûlures du premier degré, du deuxième degré et du troisième degré.
  • Les brûlures étendues (par exemple, > 15-20% de l'ESCB chez les adultes, > 10-15% chez les enfants) sont considérées comme graves.

Profondeur de la brûlure :

  • Les brûlures du premier degré affectent généralement la couche superficielle de la peau (épiderme) et sont considérées comme mineures.
  • Les brûlures du deuxième degré peuvent être subdivisées en brûlures du deuxième degré superficiel (affectant l'épiderme et une partie du derme) et en brûlures du deuxième degré profond (atteignant davantage le derme).
  • Les brûlures du troisième degré sont les plus graves, affectant toutes les couches de la peau (épiderme, derme et parfois l'hypoderme).

Localisation de la brûlure :

  • Les brûlures impliquant des régions spécifiques du corps, telles que le visage, les mains, les pieds, les articulations, le périnée ou les voies respiratoires, sont souvent considérées comme plus graves en raison de leur impact fonctionnel et esthétique.

Brûlures associées :

  • La présence de brûlures chimiques, électriques ou inhalatoires peut augmenter la gravité de la brûlure en raison de leurs conséquences potentiellement graves.

Âge du patient :

  • Les brûlures chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les patients avec des comorbidités peuvent être considérées comme plus graves en raison de la fragilité de leur peau et de leurs risques accrus de complications.

Réponse 3.3 : 

Chez l'enfant de 12 mois, la règle de Wallace pour évaluer l'étendue d'une brûlure ne peut pas être utilisée de manière précise. En effet, la règle des 9 de Wallace, qui est une méthode courante pour évaluer la surface corporelle brûlée chez les adultes et les enfants plus âgés, ne prend pas en compte l'importance du segment céphalique chez les enfants.

La règle des 9 de Lund et Browder est plus adaptée car elle prend en compte l'importance du segment céphalique chez les enfants.

Selon la règle de Lund et Browder, la surface corporelle est divisée en zones anatomiques spécifiques et un pourcentage de surface est attribué à chaque zone. Pour Yanis, âgé de 12 mois, victime d'un accident domestique ayant occasionné des brûlures du 3e degré au niveau du visage, du cou, du thorax et des cuisses, les pourcentages de surface pour chaque zone sont les suivants :

  • Tête : 18%
  • Cou : 2,5%
  • Thorax antérieur : 9%
  • Thorax postérieur : 9%
  • Abdomen : 9%
  • Haut du dos : 4,5%
  • Bas du dos : 4,5%
  • Cuisse et fesses : 13,5%
  • Jambe et pieds : 4,5%

En utilisant ces pourcentages, la superficie brûlée totale pour Yanis peut être calculée en multipliant la surface de chaque zone brûlée par le pourcentage de surface correspondant, puis en additionnant les résultats. Par exemple, si la surface brûlée de la tête de Yanis est de 10 cm², la superficie brûlée pour cette zone serait de 18% x 10 cm² = 1,8 cm². En supposant que les surfaces brûlées pour chaque zone soient les suivantes :

  • Tête : 10 cm²
  • Cou : 5 cm²
  • Thorax antérieur : 20 cm²
  • Thorax postérieur : 20 cm²
  • Abdomen : 20 cm²
  • Haut du dos : 10 cm²
  • Bas du dos : 10 cm²
  • Cuisse et fesses : 40 cm²
  • Jambe et pieds : 10 cm²

La superficie brûlée totale pour Yanis serait de 1,8 cm² + 0,125 cm² + 1,8 cm² + 1,8 cm² + 1,8 cm² + 0,45 cm² + 0,45 cm² + 5,4 cm² + 0,45 cm² = 13,25 cm². Il est important de noter que ce calcul est une estimation approximative et que l'évaluation de la surface brûlée doit être effectuée par un professionnel de la santé expérimenté pour une prise en charge appropriée.

Réponse 3.4 : Éléments de surveillance 

Signes vitaux :

  • Surveillance régulière de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, de la fréquence respiratoire et de la température corporelle.
  • Évaluation de l'oxymétrie de pouls (saturation en oxygène) pour surveiller l'oxygénation.

État de conscience et neurologique :

  • Évaluation régulière de l'état de conscience, de la réactivité et de la fonction neurologique du patient.
  • Surveillance des signes de confusion, de léthargie ou de modifications neurologiques.

Voies respiratoires et ventilation :

  • Surveillance continue de la respiration du patient.
  • Évaluation de la saturation en oxygène, du débit respiratoire et de la présence de signes de difficulté respiratoire.
  • Examen des sécrétions pulmonaires, de la présence de crépitements ou de signes de détresse respiratoire.

Équilibre hydrique et électrolytique :

  • Surveillance régulière de l'état d'hydratation du patient.
  • Suivi de l'apport et de l'élimination des fluides.
  • Évaluation des niveaux d'électrolytes tels que le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium, etc.

Diurèse :

  • Surveillance de la quantité et de la qualité de l'urine émise par le patient.
  • Mesure de la diurèse horaire ou quotidienne.

Plaies et pansements :

  • Évaluation régulière de l'état des brûlures, de la cicatrisation et des signes d'infection.
  • Suivi des pansements et des procédures de soins.

Hémodynamique et perfusion :

  • Surveillance de la perfusion périphérique, du remplissage capillaire, de la peau et des extrémités.
  • Suivi de la pression artérielle, de la pression veineuse centrale (PVC) ou de la pression de remplissage du cœur droit (PRCD) si nécessaire.

Nutrition et métabolisme :

  • Évaluation de l'état nutritionnel du patient et de ses besoins caloriques.
  • Surveillance des niveaux de glucose sanguin et des paramètres métaboliques.

Psychosocial :

  • Évaluation de l'état émotionnel, psychologique et social du patient.
  • Soutien psychologique et prise en charge de la douleur.

Réponse 3.5 : Complications

  • Les complications respiratoires, telles que l'inhalation de fumée, le syndrome de détresse respiratoire aiguë, la pneumonie et l'insuffisance respiratoire.
  • Les complications cardiovasculaires, telles que l'hypovolémie, le choc, l'insuffisance cardiaque et l'arythmie.
  • Les complications rénales, telles que l'insuffisance rénale aiguë et la nécrose tubulaire aiguë.
  • Les complications infectieuses, telles que les infections cutanées, les infections respiratoires et les infections systémiques.
  • Les complications métaboliques, telles que l'hyperglycémie, l'hypoglycémie, l'acidose et l'hyperkaliémie.
  • Les complications psychologiques, telles que le stress post-traumatique, la dépression et l'anxiété.
  • Les complications liées à la cicatrisation, telles que les cicatrices hypertrophiques, les contractures et les adhérences.
  • Les complications liées à la réadaptation, telles que la perte de mobilité, la perte de fonction et la réintégration sociale.

Épreuve de pharmacologie

1- Chlorhydrate de Kétamine………………………………(07 pts)

Citez les indications et les effets indésirables de la Kétamine

2- Les diurétiques : ……………………………………………(06 pts)

2.1 : Citez les indications et contre-indications

2.2: Citez les différents types de diurétiques et leurs mécanismes d’action.

2.3: Expliquez la surveillance d’un patient sous diurétiques

3- La jonction neuro-musculaire………………………….(07 pts)

3.1: Schématisez la jonction neuro-musculaire

3.2: Indiquez le site d’action de la Succinylcholine

3.3: Indiquez le site d’action du Bromure de Vécuronium (Norcuron®)

3.4: Indiquez le site d’action de la Néostigmine

Argumentez vos réponses

Réponse 1 :

Indications de la kétamine

Générales:

La Kétamine peut être utilisée:

  • soit comme agent anesthésique unique: particulièrement adapté aux interventions de courte durée, il permet également, grâce à des injections répétées ou à son utilisation en perfusion intraveineuse, d'obtenir une anesthésie prolongée durant plusieurs heures;
  • soit comme inducteur d'anesthésie avant l'administration d'autres agents anesthésiques;
  • soit comme potentialisateur d'agents anesthésiques de faible puissance, tel le protoxyde d'azote.

Obstétricales:

  • La Kétamine peut être utilisée seule ou en association avec d'autres anesthésiques.

Les effets indésirables

  • La kétamine provoque habituellement une élévation de l'ordre de 15 à 25 % de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle: le retour aux valeurs initiales s'effectue en 15 minutes environ; on a pu observer, plus rarement, une hypotension ou des troubles du rythme cardiaque.
  • On a noté parfois une dépression respiratoire modérée et transitoire ou une apnée, notamment après injection IV rapide de fortes doses.
  • Des mouvements toniques ou cloniques sont parfois observés en rapport avec le maintien du tonus musculaire.
  • Une diplopie et un nystagmus peuvent survenir.
  • Une réaction érythémateuse ou douloureuse au point d'injection, un rash morbilliforme sont exceptionnels.

Réponse 2.1 :

Indications des diurétiques :

  • Hypertension artérielle : Les diurétiques peuvent être utilisés pour traiter l'hypertension en réduisant la pression artérielle en augmentant l'excrétion d'eau et de sodium par les reins.
  • Insuffisance cardiaque congestive : Les diurétiques peuvent être utilisés pour réduire la rétention d'eau et soulager les symptômes de l'insuffisance cardiaque congestive, tels que l'œdème pulmonaire et périphérique.
  • Œdème : Les diurétiques sont souvent prescrits pour réduire l'accumulation excessive de liquide dans le corps associée à des conditions telles que l'insuffisance rénale, l'insuffisance hépatique, l'œdème d'origine cardiaque, etc.
  • Syndrome néphrotique : Les diurétiques peuvent être utilisés pour réduire l'œdème et la protéinurie associés au syndrome néphrotique.
  • Lithiase rénale : Certains diurétiques peuvent être utilisés pour augmenter la diurèse et prévenir la formation de calculs rénaux.

Contre-indications des diurétiques :

  • Hypovolémie sévère : Les diurétiques peuvent aggraver l'hypovolémie (diminution importante du volume sanguin) et entraîner une déshydratation sévère.
  • Insuffisance rénale aiguë sévère : Les diurétiques peuvent aggraver l'insuffisance rénale aiguë en augmentant la pression intra-glomérulaire.
  • Déshydratation : Les diurétiques peuvent aggraver la déshydratation chez les patients déjà déshydratés.
  • Déséquilibre électrolytique sévère : Les diurétiques peuvent entraîner une perte excessive d'électrolytes, tels que le potassium, le sodium et le magnésium, ce qui peut aggraver les déséquilibres électrolytiques préexistants.
  • Grossesse et allaitement : Certains diurétiques sont contre-indiqués pendant la grossesse et l'allaitement en raison des risques potentiels pour le fœtus ou le nourrisson.
  • Allergie ou hypersensibilité connue aux diurétiques ou à leurs composants.

Réponse 2.2 : 

Diurétiques de l'anse (ou diurétiques de l'ansa) :

  • Exemples : Furosémide, Bumétanide.
  • Mécanisme d'action : Ces diurétiques agissent en inhibant le transport actif du sodium et du chlore dans la partie ascendante de l'anse de Henle, ce qui entraîne une augmentation de la diurèse et une perte de sodium, de chlore et d'eau.

Diurétiques thiazidiques :

  • Exemples : Hydrochlorothiazide, Indapamide.
  • Mécanisme d'action : Ces diurétiques agissent en inhibant le transport actif du sodium dans le segment initial du tube contourné distal, ce qui entraîne une augmentation de la diurèse et une perte de sodium, de chlore et d'eau. Ils peuvent également augmenter la réabsorption du calcium.

Diurétiques épargneurs de potassium :

  • Exemples : Spironolactone, Éplérénone.
  • Mécanisme d'action : Ces diurétiques agissent en bloquant l'action de l'aldostérone, une hormone qui favorise la réabsorption du sodium et l'excrétion du potassium. En inhibant l'aldostérone, ces diurétiques augmentent l'excrétion de sodium et d'eau tout en épargnant la perte de potassium.

Diurétiques inhibiteurs de l'anhydrase carbonique :

  • Exemple : Acétazolamide.
  • Mécanisme d'action : Ces diurétiques inhibent l'enzyme anhydrase carbonique dans le segment proximal du tubule rénal, ce qui diminue la réabsorption du bicarbonate et entraîne une augmentation de l'excrétion de bicarbonate, de sodium, de potassium et d'eau.

Diurétiques osmotiques :

  • Exemple : Mannitol.
  • Mécanisme d'action : Ces diurétiques sont des substances qui ne sont pas facilement réabsorbées par les tubules rénaux et qui augmentent la pression osmotique du filtrat glomérulaire. Cela entraîne une rétention d'eau dans le tubule et une augmentation de la diurèse.

Réponse 2.3 :

  • Surveillance des signes vitaux :  tension artérielle, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire pour évaluer la réponse du patient au traitement diurétique. Des changements significatifs dans ces paramètres peuvent indiquer une rétention excessive de liquide ou des déséquilibres électrolytiques.
  • Suivi du poids corporel : Le poids corporel doit être mesuré régulièrement, afin d'évaluer les changements liés à la rétention ou à la perte de liquide. Une augmentation ou une diminution soudaine du poids peut indiquer une rétention ou une perte excessive de liquide.
  • Surveillance des volumes d'urine : La quantité d'urine produite par le patient doit être surveillée pour évaluer l'efficacité du traitement diurétique. Une diminution significative de la diurèse peut indiquer une déshydratation ou une insuffisance rénale.
  • Surveillance des électrolytes sanguins : Les diurétiques peuvent entraîner des perturbations électrolytiques, notamment des niveaux de sodium, de potassium et de calcium. Les niveaux de ces électrolytes doivent être surveillés régulièrement pour détecter les déséquilibres électrolytiques et ajuster la posologie des diurétiques si nécessaire.
  • Bilan hydrique : Il est important de suivre le bilan hydrique du patient en enregistrant les entrées et les sorties de liquide, y compris l'apport oral, les perfusions intraveineuses, les vomissements, les diarrhées, etc. 
  • Surveillance des fonctions rénale et hépatique : Les diurétiques peuvent affecter la fonction rénale et hépatique. Il est donc important de surveiller régulièrement les résultats des tests sanguins tels que la créatinine, l'urée, les transaminases hépatiques, etc., pour évaluer la fonction rénale et hépatique du patient.
  • Évaluation des symptômes et des effets indésirables : Les patients sous diurétiques doivent être surveillés pour détecter tout symptôme d'effets indésirables, tels que des étourdissements, des crampes musculaires, une faiblesse, une soif excessive, une hypotension, etc. Ces symptômes doivent être signalés au médecin pour une évaluation appropriée.
  • Interaction médicamenteuse : Certains médicaments peuvent interagir avec les diurétiques et influencer leur efficacité ou leurs effets indésirables. Il est important de surveiller les médicaments concomitants du patient et de signaler toute interaction potentielle au médecin

Réponse 3.1 :

 Jonction

Réponse 3.2: 

La succinylcholine agit en imitant l'acétylcholine et en se liant aux récepteurs de l'acétylcholine. Cependant, contrairement à l'acétylcholine qui est rapidement dégradée par une enzyme appelée l'acétylcholinestérase, la succinylcholine est résistante à cette dégradation et reste liée aux récepteurs plus longtemps. Cela provoque une dépolarisation prolongée de la membrane musculaire, ce qui entraîne une désensibilisation des récepteurs et une paralysie musculaire

Réponse 3.3 :

Le bromure de vécuronium se lie aux récepteurs de l'acétylcholine sur la plaque motrice, empêchant ainsi l'acétylcholine d'y accéder. Cela entraîne une inhibition compétitive de l'interaction entre l'acétylcholine et ses récepteurs, ce qui empêche la transmission normale du signal nerveux du motoneurone au muscle.

Réponse 3.4: 

Le bromure de néostigmine agit au niveau de la jonction neuromusculaire, plus précisément au niveau des récepteurs de l'acétylcholine (ACh). Il est utilisé comme un inhibiteur de l'acétylcholinestérase, une enzyme qui dégrade l'ACh.

Lorsque la néostigmine est administrée, elle inhibe l'activité de l'acétylcholinestérase, ce qui entraîne une augmentation de la concentration d'ACh dans la fente synaptique de la jonction neuromusculaire. Cela prolonge la présence de l'ACh, permettant une stimulation prolongée des récepteurs de l'ACh sur la membrane musculaire

Date de dernière mise à jour : 03/06/2023

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