Cas clinique N° 5 : Anesthésie-Réa

Fracture du fémur (Proposé par M.Salhi HAKIM, IPPM à l'INPFP)

Un jeune homme de 17 ans est victime d'un accident de mobylette, responsable d'une fracture du fémur.

Question 1

En période postopératoire, l'infirmière attire votre attention sur des lésions pétéchiales siégeant sur la face antérieure du thorax.

  • Quelle complication suspectez-vous ?
  • Quels sont les autres éléments éventuels du tableau clinique ?
  • Que faites-vous ?

Question 2

Le contrôle postopératoire montre un taux d'hémoglobine à 7,5 g / 100 ml.

  • Argumentez votre prescription.

Question 3

  1. Quels sont les règles de base de l'antibioprophylaxie en général.
  2. Donnez votre prescription dans ce cas précis.

Question 4

  • Quels sont les éléments de surveillance de la prévention thromboembolique par héparine de bas poids moléculaire ?

G-CB1Z35Q0J1

Question 1

  • La présence de lésions pétéchiales sur la face antérieure du thorax en période postopératoire chez un patient victime d'un accident de mobylette et avec une fracture du fémur peut être le signe d'une embolie graisseuse.
  • L'embolie graisseuse est une complication possible après une fracture du fémur, particulièrement chez les patients jeunes, où la moelle osseuse peut être libérée dans la circulation sanguine et migrer vers les poumons. Les symptômes typiques de l'embolie graisseuse comprennent la présence de pétéchies (petites taches rouges sous-cutanées) sur la peau, la dyspnée (difficulté à respirer), une altération de la fonction cérébrale, des douleurs thoraciques, une tachycardie (accélération du rythme cardiaque) et une baisse de la saturation en oxygène.

 

  • En plus des lésions pétéchiales sur la face antérieure du thorax, d'autres éléments du tableau clinique que l'on peut observer chez un patient victime d'un accident de mobylette avec une fracture du fémur en période postopératoire peuvent inclure :
    • Douleur et gonflement au niveau de la région fracturée du fémur.
    • Limitation de la mobilité et difficulté à bouger la jambe affectée.
    • Déformation visible au niveau de la cuisse ou de la jambe.
    • Sensibilité à la palpation de la zone fracturée.
    • Ecchymoses (bleus) autour de la région fracturée.
    • Difficulté à supporter le poids ou à marcher sur la jambe affectée.
    • Instabilité ou sensation d'instabilité dans la région fracturée

 

  • Évaluer l'état général du patient : Je vérifierais la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène pour évaluer l'état cardiorespiratoire du patient.
  • Informer l'équipe médicale : Je signalerais immédiatement les lésions pétéchiales à l'équipe médicale, y compris l'anesthésiste et le chirurgien orthopédiste, pour qu'ils puissent évaluer la situation et prendre les décisions appropriées.
  • Effectuer une évaluation neurologique : Je vérifierais la fonction neurologique du patient en évaluant sa conscience, sa sensibilité, sa force musculaire et ses réflexes. Cela peut aider à détecter d'autres signes d'embolie graisseuse ou de complications associées.
  • Assurer une bonne oxygénation : Je m'assurerais que le patient reçoit une oxygénation adéquate en surveillant sa saturation en oxygène et en administrant de l'oxygène supplémentaire si nécessaire.
  • Surveiller les autres signes d'embolie graisseuse : Je serais attentif à d'autres signes et symptômes d'embolie graisseuse tels que la dyspnée, la tachycardie, les douleurs thoraciques et les altérations de la fonction cérébrale.
  • Préparer les médicaments et les traitements : Si une embolie graisseuse est suspectée, je pourrais préparer les médicaments recommandés par l'équipe médicale tels que des corticoïdes ou d'autres traitements spécifiques.
  • Assurer un suivi étroit : Je maintiendrais une surveillance continue du patient, en notant les changements dans son état, en signalant tout symptôme supplémentaire à l'équipe médicale et en prenant les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité et son bien-être.

Question 2

Dans ce contexte, une prescription appropriée serait de réaliser une transfusion sanguine pour corriger l'anémie et augmenter le taux d'hémoglobine. La transfusion sanguine permet de restaurer le volume sanguin, d'améliorer le transport d'oxygène vers les tissus et de prévenir les complications potentielles associées à une anémie sévère.

Question 3

Sélection appropriée de l'antibiotique :

  • L'antibioprophylaxie vise à prévenir les infections, Cela implique de prendre en compte le type d'intervention chirurgicale, les microorganismes les plus susceptibles de causer des infections et les recommandations spécifiques de chaque spécialité médicale.
  • Administration du bon moment : L'antibiotique doit être administré avant l'incision chirurgicale pour assurer une concentration adéquate dans les tissus pendant l'intervention. Il est important de respecter le bon moment d'administration, qui varie selon le type d'intervention, généralement entre 30 à 60 minutes avant l'incision.
  • Durée appropriée : L'antibioprophylaxie doit être administrée pour une durée limitée, généralement pas plus de 24 heures après l'intervention chirurgicale, sauf dans certains cas spécifiques où une prolongation est justifiée.
  • Respecter les doses recommandées : Il est important de respecter les doses recommandées de l'antibiotique utilisé, en fonction du poids du patient, de la fonction rénale et des recommandations spécifiques. Il ne faut ni sous-doser ni sur-doser l'antibiotique.
  • Éviter l'utilisation d'antibiotiques à large spectre : L'antibioprophylaxie vise à prévenir les infections chirurgicales spécifiques, il n'est donc pas nécessaire d'utiliser des antibiotiques à large spectre qui pourraient favoriser le développement de résistances bactériennes.
  • Réévaluation régulière : L'équipe médicale doit réévaluer régulièrement la nécessité de poursuivre l'antibioprophylaxie au-delà de la période initiale, afin d'éviter une utilisation excessive d'antibiotiques.

Cefazoline 1 gramme par voie intraveineuse administrée 30 minutes avant l'incision chirurgicale, suivie d'une dose supplémentaire toutes les 8 heures pendant les premières 24 heures postopératoires.

Question 4

  • Administration d'héparine de bas poids moléculaire : Assurer que l'héparine de bas poids moléculaire est administrée selon les recommandations médicales. Cela peut inclure l'administration d'une dose prophylactique quotidienne sous-cutanée.
  • Suivi de l'efficacité de la prévention : Surveiller l'évolution des symptômes de thrombose veineuse profonde (TVP) tels que douleur, chaleur, gonflement et rougeur dans la jambe affectée. Vérifier également l'absence de signes de complications thromboemboliques, comme une embolie pulmonaire.
  • Surveillance des paramètres de coagulation : Effectuer régulièrement des tests de laboratoire pour évaluer la coagulation sanguine, tels que le dosage des D-dimères, afin de détecter toute évolution anormale qui pourrait indiquer une thrombose.
  • Évaluation de la fonction rénale : L'HBPM est éliminée principalement par les reins. Par conséquent, il est important de surveiller la fonction rénale du patient, notamment en mesurant régulièrement la créatinine sérique.
  • Contrôle de l'hémoglobine : Continuer à surveiller les taux d'hémoglobine pour s'assurer qu'ils sont dans les limites acceptables et qu'il n'y a pas d'anémie sévère qui pourrait augmenter le risque thromboembolique.
  • Évaluation des saignements et des complications : Surveiller attentivement tout signe de saignement anormal, tel que des ecchymoses, des selles ou des vomissements sanglants, ou des signes de complications liées à l'administration d'HBPM

Date de dernière mise à jour : 13/05/2023

Commentaires

  • KELAIAIA DJENNETTE

    1 KELAIAIA DJENNETTE Le 13/08/2020

    Merci beaucoup pour votre réponse, les corrigés types m'aide beaucoup dans mes révisions, car en classe c'est des cours en bloc, et je ne peux pas dire plus, vous me comprenez. encore merci .
  • kelaiaia djennette

    2 kelaiaia djennette Le 04/03/2020

    merci beaucoup de nous aider dans notre formation par ce type d’exercices surtout préparation aux examens, je vous prie de m'envoyé par email le corrigé type de ce cas clinique (Cas clinique N° 5: AVP ) je voue remercie .

    mon email: kelaiaia@hotmail.com
    webamar

    webamar Le 24/03/2020

    Bonjour, S'il n'y a pas de corrigé type , c'est voulu ,je vous encourage à faire l'opération inverse , soumettez vos propositions et nous en discuterons. Bonne continuation
  • kelaiaia djennette

    3 kelaiaia djennette Le 04/03/2020

    merci beaucoup de nous aider dans notre formation par ce type d’exercices surtout préparation aux examens, je vous prie de m'envoyé par email le corrigé type de ce cas clinique (Cas clinique N° 5: AVP ) je voue remercie .

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