LA REDACTION D’UN RAPPORT SCIENTIFIQUE

1. L’organisation du document 

Le rapport écrit est le reflet du travail accompli.  Dès lors, il doit être présenté avec le plus grand soin, notamment en veillant à une expression écrite et une orthographe correctes.  Les différentes parties d’un rapport peuvent être assemblées selon la séquence indiquée ci-dessous :

  • la page de titre ;
  • des remerciements (éventuellement) ;
  • un errata (éventuellement) ;
  • le résumé ;
  • le sommaire ou la table des matières ;
  • des listes diverses (éventuellement) ;
  • l’introduction ;
  • le corps du texte ;
  • l’interprétation ;
  • les conclusions ;
  • la bibliographie ;
  • des annexes (éventuellement). 

2. La page de titre 

La page de titre reprend toutes les informations nécessaires à l’identification du document.  Elle doit présenter :

  • l’organisation concernée ;
  • la nature du document ;
  • le titre du travail ;
  • le(s) nom(s) du/des auteur(s) ;
  • la date. 

⇒ Une illustration représentative du thème traité est toujours la bienvenu

3. Les remerciements et l’errata

Les remerciements sont une dédicace aux personnes qui ont contribué au bon déroulement du travail.  Bien que cette formule ne soit pas obligatoire, un mot de reconnaissance est toujours sympathique…

L’errata est la liste des erreurs relevées après l’impression.  Il vaudrait mieux ne pas devoir y recourir mais, en cas de besoin, le bon sens devrait guider sa présentation pour que le lecteur s’y retrouve clairement.

4. Le sommaire et la table des matières 

Le sommaire est destiné à présenter le travail de façon synthétique pour que le lecteur ait une idée de l’articulation du texte. A notre sens, cette partie ne devrait pas excéder une page et les numéros de page ne doivent pas nécessairement y figurer. La table des matières, quant à elle, devrait permettre au lecteur de retrouver facilement un point précis de l’ouvrage. Les numéros de pages ont alors toute leur importance.   Les titres des chapitres et paragraphes doivent donc être choisis de sorte qu’une simple lecture du sommaire ou de la table des matières évoque clairement l’articulation du texte.  Le nombre de niveaux présentés dans un sommaire ou une table des matières sera fonction de l’importance du travail et du but recherché. 
⇒  Pour un rapport d’une cinquantaine de pages, le niveau le plus bas référencé doit couvrir environ une demi à deux pages. 
⇒ début du rapport et une table des matières à la fin, si l’ampleur du document le justifie. 

5. Les autres listes 

Cette rubrique traite de listes particulières (liste des figures, liste des tables, nomenclature) qui permettent au lecteur de s’y retrouver plus facilement dans un ouvrage volumineux.

La liste des figures ou des tables reprend :

  • le numéro de l’élément ;
  • son titre ;
  • sa page d’apparition dans le texte.

Une nomenclature explicite les notations et symboles employés ainsi que leur signification.   
⇒  Le recours à une nomenclature est un bon moyen d’éviter l’emploi d’une même notation pour deux notions différentes.  Idéale ment, les notations seront explicitées lors  de leur première apparition dans le texte et reprises dans une nomenclature en début de document.

6. Le résumé, l’introduction et la conclusion 

En tant que parties fondamentales du document, un soin tout particulier doit leur être apporté. Le résumé précise le but du travail et les moyens mis en œuvre pour le réaliser.  Il présente les résultats principaux et les conclusions qui en sont tirées.  Il est rédigé dans un style neutre, concis et précis. L’introduction pose le problème traité et justifie son importance.  Elle annonce également la structure du document pour préparer le lecteur à « entrer » dans l’ouvrage. Les conclusions doivent résumer les principaux résultats du travail. 
⇒  Juste après le résumé, une petite liste de mots-clés est toujours intéressante. 
⇒ Les conclusions peuvent être pr olongées par quelques perspectives.

7. Le corps du texte

Le texte doit faire référence aux éléments suivants : - les figures ; - les tables ; - les ouvrages cités dans la bibliographie 

⇒  Au début des sections principales, quelques lignes à propos de l’objet et l’articulation de la section prépareront le lecteur. 
⇒  Dans le texte, les divisions excessives sont à proscrire : évitez les paragraphes de deux lignes.   
⇒  Les phrases doivent être bien structurées.  Si plusieurs idées forment une même phrase, il est utile de la scinder.   
⇒  La langue française étant très riche, l’ emploi de synonymes évitera les répétitions excessives d’un même terme.

8. L’interprétation 

Le traitement des données, l’interprétation, l’avis personnel de l’étudiant représentent une grande part du travail accompli et permet de juger l’investissement personnel de l’étudiant par rapport au sujet traité.  Vu son importance, cette partie occupe une place à part entière dans le rapport, juste avant les conclusions (et non un bref paragraphe au sein-même des conclusions). 

9. La bibliographie 

Elle dresse une liste exhaustive des ouvrages utilisés (et seulement ceux-là).  Comme le montre la Table 1, plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour présenter une bibliographie

Table 1 – Présentations possibles d’une bibliographie.
Signalement dans le texte  Présentation (simplifiée) dans la bibliographie 
(auteur, année) Par ordre alphabétique des noms d’auteurs : auteur, titre, année
(1) Par ordre d’apparition dans le texte : (1) auteur, titre, année 
[AUT 03] soit les 3 premières lettres du nom de l’auteur et les 2 derniers chiffres de l’année  [AUT 03] auteur, titre, année 

L’essentiel est d’adopter une présentation homogène : pour chaque ouvrage, les informations doivent être présentées dans le même ordre, par exemple :

  • pour un livre : nom de l’auteur, prénom (ou initiale), titre du livre, éditeur, année ;
  • pour un article : nom de l’auteur, prénom (ou initiale), titre de l’article, in nom du journal, numéro de volume, pages concernées, année ;
  • pour une thèse, un rapport : nom de l’auteur, prénom (ou initiale), titre du travail, université, année, nombre de pages, nombre de figures, nombre de tableaux, nombre de planches ;
  • pour les autres documents : tous les renseignements utiles pour l’identifier clairement.  

10. Les annexes 

Les annexes constituent un niveau de lecture plus approfondi et contiennent les informations qui présentent un intérêt (sinon elles doivent être rejetées) mais telles que le texte principal peut être compris sans devoir s’y reporter.  Si possible, les annexes seront reliées au texte par un appel. On y trouve par exemple les données sources, les résultats complets d’analyse, des calculs intermédiaires, des rappels, des notes techniques, une liste de matériel, … 
 ⇒ Raisonnablement, cette partie ne doit pas excéder 20 % de l’ensemble du rapport. 

11. La mise en page : une touche finale à ne pas négliger 

La transmission de l’information au lecteur est facilitée par une mise en page efficace.  Ce travail concerne deux aspects : le document dans son ensemble (marges, polices) et la typographie du texte (échelle de la phrase ou du mot). En l’absence de règles exactes, le principe fondamental reste l’appel à la simplicité. 

11.1. Conseils pour la typographie du texte 

⇒  Les listes à puces, si elles ne contien nent pas de phrases complètes, doivent suivre les règles adoptées dans ce document : chaque élément commence par une minuscule et se termine par un point-virgule sauf le dernier qui se termine par un point. 

⇒  L’utilisation des abréviations ne se fait qu’en cas de nécessité (exemple : nom d’une organisation).  Si elle n’est pas connue du public , elle doit être explicitée à la première utilisation. 
⇒  L’italique peut être utilisé, avec parcimoni e, pour mettre en évidence dans le texte.  On y recourt aussi pour les noms latins et en d’autres langues étrangères. 
⇒ Un espace est laissé entre une valeur numérique et son unité. 

11.2. Les figures, tables et illustrations

Les figures, tables et équations seront numérotées, en adoptant une seule numérotation pour l’ensemble du texte (il n’est pas utile de reprendre la numérotation à 1 en début de chapitre). L’origine de toute illustration doit être précisée. Il faut soigner la présentation des figures scannées : la lisibilité, la résolution, le contraste et la luminosité.  Si une illustration n’est pas lisible, elle ne doit même pas figurer dans le document. 
 ⇒ Les figures et tables seront accompagnées d’une légende interprétable indépendamment du texte.  Elle se plac e après une figure mais avant une table. 
⇒  Il faut veiller à l’uniformité du style dans les figures, tables et équations (mêmes polices). 
⇒  Dans la mesure du possible, on évite de décaler les figures et tables par rapport au texte.  Sinon, il vaut mieux placer la fi gure juste avant le texte qui s’y rapporte.

 11.3. Conseils et idées pour l’ensemble du document 

A propos de la pagination Elle se fait de l’introduction (et pas avant) jusqu’à la bibliographie.  Pour les annexes, on utilise une pagination différente.  
A propos des marges Une disposition esthétique des marges peut se baser sur les règles suivantes : - 30 mm environ pour les marges latérales ; 

  • des marges supérieure et inférieure au moins égales à la plus grande des marges latérales ;
  • la marge inférieure au moins égale à la marge supérieure. 

A propos des paragraphes La justification à gauche et à droite et l’utilisation d’un interligne supérieur entre les paragraphes donnent une impression plus structurée à l’ensemble.  De plus, il vaut mieux éviter de commencer un paragraphe en bas de page. 
A propos des titres Les titres ne sont pas des phrases ; ils ne sont donc pas suivis d’une ponctuation.  Pour leur numérotation, trois niveaux suffisent sous peine d’alourdir et de rendre inutile la numérotation.  Des sauts de lignes sont toujours utiles pour faire ressortir les titres. Enfin, s’il y a lieu de souligner le titre, il n’est pas nécessaire de souligner aussi le numéro qui le précède. 
A propos de la police La police du corps de texte devrait rester dans une gamme de 10 à 12 points, avec un interligne de l’ordre de 120 % du corps. 

Trucs et astuces pour la mise en page avec MS Word  

  1. Utiliser la combinaison des touches <control> <shift> <(caractère)> pour rendre un groupe de mots ou un mot composé insécable.  Exemple:  Le pipe de lamproïte diamantifère d'Argyle (bordure de craton des Kimberley, Australie) produit 0,5 ct/t, surtout dans les alluvions associées. L'utilisation de <control> <shift> <(espace)> entre "0,5" et "ct/t", signalée par le caractère non imprimable "°", permet de rendre le nombre et son unité insécables, quelles que soient les modifications ultérieures de la mise en page :  Le pipe de lamproïte diamantifère d'Argyle (bordure de craton des Kimberley, Australie), produit 0,5 ct/t, surtout dans les alluvions associées. 
  2.  Favoriser l'utilisation des tabulations au lieu d'espaces pour justifier… 
  3.  Utiliser l’outil Insertion \ Tables et Index \ Table des matières pour la création d’une table des matières.  Toute une série d’options sont alors offertes pour personnaliser sa table des matières.  En procédant de la sorte, il est très facile de la mettre à jour après modification du document.  De plus, il suffit de cliquer sur le titre correspondant dans la table des matières pour accéder directement à la partie voulue du texte. 
  4. Pour faciliter la mise en page des figures, il est parfois utile de les insérer dans un tableau. 

Quelques références utiles 
 By : Ir Fanny Descamps Dr Ir Jean-Marc Baele

Date de dernière mise à jour : 28/02/2020

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