8) L'insuffisance rénale

Objectifs :

  • Comprendre l'anatomie et la physiologie rénale : L'objectif est de développer une connaissance approfondie de l'anatomie et de la physiologie des reins. Cela comprend la compréhension du rôle des reins dans l'élimination des déchets, la régulation de l'équilibre hydrique et électrolytique, et la production d'urine. Une connaissance approfondie de la fonction rénale normale est essentielle pour comprendre les altérations associées à l'insuffisance rénale.
  • Reconnaître les différents types d'insuffisance rénale : L'objectif est de pouvoir identifier et différencier les différents types d'insuffisance rénale, tels que l'insuffisance rénale aiguë (IRA) et l'insuffisance rénale chronique (IRC). Cela inclut la compréhension des mécanismes sous-jacents, des facteurs de risque, des manifestations cliniques et des méthodes de diagnostic associés à chaque type.
  • Évaluer les effets de l'insuffisance rénale sur l'anesthésie : L'insuffisance rénale peut avoir un impact significatif sur la gestion de l'anesthésie. L'objectif est de comprendre comment l'insuffisance rénale peut influencer la pharmacocinétique des médicaments utilisés en anesthésie, y compris leur distribution, leur métabolisme et leur élimination. Cela inclut également la connaissance des complications potentielles associées à l'insuffisance rénale, telles que l'hyperkaliémie, l'acidose métabolique, la rétention d'eau et les troubles de la coagulation.
  • Appliquer des mesures de prise en charge spécifiques : L'objectif est de connaître les mesures de prise en charge spécifiques pour les patients atteints d'insuffisance rénale pendant l'anesthésie. Cela peut inclure des adaptations des protocoles de médication, une surveillance étroite des électrolytes et des liquides, des techniques de ventilation appropriées et des stratégies de protection rénale pendant la chirurgie. Une bonne gestion de l'insuffisance rénale peut contribuer à minimiser les complications et à optimiser les résultats pour les patients.
  • Comprendre la nécessité de la collaboration interdisciplinaire :  néphrologues , internistes etc.. 

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Pr A GUENDOUZ (Physiologie clinique & Explorations fonctionnelles)

1- Physiopathologie de l’insuffisance rénale aiguë

Définition :

Diminution brutale (qq h. à qq J) de la filtration glomérulaire ⇒ élévation de la créatinine

Due à  :

Une Dimunition de la perfusion rénale (IRA pré-rénale ou fonctionnelle) lésion du parenchyme rénale (IRA organique)

Obstacle sur les voies urinaire

 (IRA post-rénale ou obstructive)

 En générale réversible mais séquelles possibles

IRA impose :  

  • apprécier sa gravité
  • recherche étiologie
  • traitement symptomatique et étiologique 

CONSEQUENCES IRA :Le syndrome d’urémie aiguë

  • IRA  ⇒    désordres métaboliques dont gravité liée à
    •  rapidité d’installation
    •   nature organique ou fonctionnelle
    •   cause
  • Rétention azotée : « urée, créatinine, acide urique
  • Troubles équilibre acido-basique : acidose métabolique
  • Troubles hydro-électrolytiques :  HK+, Hph (hCa+)
  • Anomalies de l’eau et du Na+

  Tout déséquilibre possible HIC, HEC, DEC

  • Troubles hématologiques : Thrombopathies (hémorragies)

CONSEQUENCES IRA :Le syndrome d’urémie aiguë

Retentissement clinique :

  • Troubles du rythme cardiaque et de conduction (HK+)
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements  (par surcharge hydrique)
  • OAP 
  • Troubles neurologiques : crises convulsives, coma
  • Hémorragies digestives

DIAGNOSTIC POSITIF

1 – Élévation récente de l’urée et de la créatinine

  •   (H 70 – 110 µmol/l : F 50 – 90 µmol/l)

  → valeur normale qq semaines plus tôt

2 – Modification de la diurèse

  → oligurie (> 400 ml/24H) ou anurie (< 100 ml/24h)

  •   MAIS IRA à DIURESE CONSERVEE possible

3 – IRA ou IRC ?

  • Seul argument formel : dosage récent NI de la créatinine
  • Reins de taille normale en échographie (petits reins = IRC)
  • Absence signe IRC : Ca++ et Hb normales au début
  • (pas toujours viral du fait de la cause de l’IRA)
  • Evolution confirme le Dg

DIAGNOSTIC de TOLERANCE Signes de gravité

lDès le diagnostic IRA posé car

  conditionne indications thérapeutiques d’urgence

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EN PRATIQUE DEVANT IRA

  • Interrogatoire : (ATCD++) et examen clinique complet

 touchers pelviens ++)

  • Biologie : Iono sang et urines, NFS, Gazs du sang, ECBU
  • Radiologie : AUSP, Radio pulm, écho rénale

⇒ 3 questions

IRA obstructive ?

IRA organique ou fonctionnelle ?

Si organique, nature de la néphropathie responsable ?

IRA OBSTRUCTIVE

Obstacle        ⇒   IRA si :

  Bilatéral

  Unilatéral sur rein unique

                      (fonctionnel ou anatomique)

  Sous vésical

P intra tubulaire        ⇒     Ø FG       ⇒    lésions parenchymateuses

Étiologies

  • Pyélo-urétérales :

  Obstacle intra-luminal : lithiase, caillot, nécrose papillaire

  Obstacle extrinsèque : néoplasie, fibrose rétropéritonéale

  • Vessie : caillot calcul, cancer
    • Prostate : adénome ou cancer
      • Urètre : sténose, valves

ARGUMENTS du DIAGNOSTIC

  • Notion de rein unique, d’obstacle possible
  • Anurie en général

  ⇒ Mais parfois pollakiurie (miction par regorgement)

  • Signes fonctionnels :

  Troubles mictionnels, hématurie, douleurs lombaires

  • Examen :

  Gros reins, globe vésical,

  Anomalies aux touchers pelviens

  • -Examens complémentaires :

  AUSP (lithiase) et échographie (DDC)

TRAITEMENT

  • Geste immédiat de levée d’obstacle

⇒ Sondage vésical ou KT sus-pubien

⇒ Néphrostomie percutanée

Permettant  drainage des urine 

                              pyélographie descendante

  • Prévention du syndrome de levée d’obstacle

(compensation de la polyurie)

  • Traitement antibiotique adapté en cas d’infection urinaire
  • Secondairement traitement étiologique de l’obstacle

IRA FONCTIONNELLE

Physiopathologie, étiologies

Ø de la FG non due à lésions rénales mais à Ø perfusion rénale   d’origine systémique :

  • Hypovolémie vraie (DEC par pertes , digestives, cutanées)
  • Hypovolémie efficace (Insuf. Cardiaque, cirrhose, 3ème secteur)
  • Hypo. TA avec choc (hémorragique, septique, cardiogénique)

                 locale :∑

  • IEC(abolition VC art. efférente)
  • AINS (empêche sécrétion PG vasodilatatrices)
  • lCSQ : modifications humorales :

                                      mise au jeu SRA ¼ VC intra-rénale

Rôle favorisant des AINS et des IEC++, souvent multifactorielles

MAIS : Ø prolongés perf. Rénale       '⇒      NTA et donc IRA orga.

ARGUMENTS du DIAGNOSTIC

Contexte étiologique : DEC, hTA collaspsus, choc.

 Biologie :

Natriurèse basse (H aldocellulaire)

Urée et créatinine U élevée

Osmolarité U élevée ([c]++ des U)

NaU < 10 mmol/l

Na/K U > 1

U/P urée > 40

Osm. U/ osm. P > 1

Urée p / créat. P > 100

Urée pl. plus     que créatinine

(réab. Urée ++ au niveau des tubules qui sont normaux)

Evolution : rapidement réversible après tt désordres responsables

Traitement : du désordre hémodynamique

IRA ORGANIQUE

Nature de la néphropathie responsable ?       ⇒   PBR si doute

Lésions : tubule interstitium, glomérule ou vaisseaux

Nécrose tubulaire aiguë (NTA)

Agression ischémique ou toxique des cellules tubulaires

Diagnostic de NTA : début brutal, IRA oligo-anurique, contexte.

 pas de protéinurie ,

 pas d’HTA, pas d’œdème

 Biologie : U peu [c], U/P : créat P < 60

NECROSE TUBULAIRE AIGUE

  • Etiologies souvent plusieurs mécanismes intrigués
    • Toxiques : aminosides, PDC iodés (* myélome)
    • Cisplatyl, métaux lourds, éthylène-glycol, solvants
    • Étiologies des IRF prolongées
    • Hémolyses aiguës
    • Rhabdomyolyse : créat + élevée qu’urée HK+, HPh, hCa+,

     Uricémie, CPK, aldolase, LDH, TGO,      myoglobulinémie, myoglobinurie

  • EVOLUTION :
    • Guérison spontanée (10j à 3 semaines)
    • Si IRA + de qq semaines = probable nécrose corticale

TT préventif :     diurétiques étiologiques graves

NEPHROPATHIES INTERSTITIELLES AIGUES

⇒ infiltration interstitielle / œdème et cellules

Diagnostic de NIA :

  Dg. IRA :

  •   IRA oligo-anurique ou à diurèse conservée
  •   début brutal ou progressif
  •   protéinurie minime (tubulaire), pas HTA, pas d’oedèmes = hématurie, leucocyturie

Étiologies  infectieuses :

  •   pyélonéphrites aiguës
  •   Infection hématogènes : F° hémorragiques, leptospirose,

                                            états septicémiques sans choc, allergiques

(rash, F°, hématurie, macro., éosinophilie et éosinophilurie)

 B lactamines, AINS, rifampicine, sulfamides ….)

NIA : DIAGNOSTIC / EVOLUTION

PBR souvent nécessaire (sauf contexte évocateur)

      →   ffirme le diagnostic : Œdème + infiltrats tubulo-insterstitiels

  (PN, lympho, monocytes, éosino)

      → + guide le tt : ATB, suppression de la cause

  + corticoïdes si NIA allergique

EVOLUTION :

  •   Pc rénal variable :
  •   régression le plus souvent
  •   risque de séquelles (apparition de fibrose intertitielle)

  NIC

  •   risque de nécrose papillaire

NEPHROPATHIES GLOMERULAIRES AIGUES

Dg néphritique aigue ou IR rapidement progressive

  → IRA + oedèmes, HTA, p-urie,

             hématurie, chute complément

 → PBR fait le diagnostic :    GN endocapillaire pure (GNA)

  GN endo et/ou extracapillaire

  I ou IIaire : importance du contexte :

foyer infectieux, purpura rhumatoï  ,

LED, Wegener, goodpasture, PAN…

Evolution, Pronostic : excellent (GNA)

    réservé dans les autres cas

Traitement : de la cause, corticoïdes, IS, EP

NEPHROPATHIES VASCULAIRES AIGUES

Les petits vaisseaux :

  •   IRA en qq jours
    •   HTA maligne, anémie, hémolytique microangiotaphique
    •   SHU, NAS maligne, PAN
    •   microangiopathie thrombotique (post-partum ++)
      •   pronostic sévère

 Des gros vaisseaux :

  IRA si rein unique ou bilatéral

  • Thrombose artère rénale :
    • Anurie, hématurie, HTA aiguë, douleurs lombaires
    • Pronostic bon si revascularisation dans 24 1ères heures
  • Thrombose veine rénale :
    •   IRA progressive, hématurie, douleurs lombaires
    •   Diagnostic néphrotique (cause de la thrombose)

TRAITEMENT de l’IRA

PREVENTION ++++

  • Etiologique:
  • Symptomatique :

  surveillance : poids, TA, hydratation, diurèse

  ECG, Rx pulmonaire, iono pl. et U

  •   Eau : selon diurèse (diurèse + 500 ml)
  •   Na : désodé si anurie, HTA ou oedèmes
  •   K+ : restriction en général + kayexalate
  •   Furosémide : efficace si débuté tôt, à fortes doses (500 mg à 1 g/24h) pour tenter de maintenir une diurèse
  •   EER : si :  
    • anurie
    • HEC ou HIC majeures
    • HK + > 6 mmol/l et/ou anomalies ECG
    • acidose majeure

Hémodialyse en général parfois dialyse péritonéale.

2- Physiopathologie de l’insuffisance rénale chronique

 

Définition

  • Défaillance des fonctions rénales
  • Progressive et irréversible
  • Liée à la perte de néphrons fonctionnels

Maladie rénale chronique

  • Atteinte rénale depuis ³ 3 mois
    • définie par:
      • des anomalies rénales structurelles ou fonctionnelles
      • des marqueurs de l’atteinte rénale (biologiques, imagerie)

Ou

  • DFG < 60 ml/min/1,73 m2 depuis ³ 3 mois

Marqueurs d’atteinte rénale

  • Microalbuminurie (diabétique de type 1)
    • 20-200 µg/mn ou 30-300 mg/24 heures ou rapport albuminurie/créatininurie > 2mg/mmol
  • Protéinurie (ou macroalbuminurie)
    • >300 mg/24 heures ou : rapport protéinurie/créatininurie > 200 mg/g
  • Hématurie pathologique
    • GR > 10/mm3 ou 10 000/ml
  • Leucocyturie pathologique
    • GB > 10/mm3 ou 10 000/ml
  • Anomalies morphologiques
    • Échographie rénale : asymétrie de taille, contours bosselés, reins de petite taille, gros reins polykystiques, néphrocalcinose, calculs, hydronéphrose

Estimation du débit de filtration glomérulaire

Formule de Cockcroft et Gault :

  • prédit la clairance de la créatinine (ml/min)
  • à partir de la créatinine, l’âge, le poids et le sexe

Etiologie

  • Toute néphropathie subaiguë ou chronique
  • Néphropathies héréditaires, prédominantes chez l’enfant et l’adolescent
  • Néphropathies glomérulaires, chez l’adulte jeune
  • Néphropathies interstitielles et vasculaires, chez l’adulte âgé et le vieillard

Physiopathologie

  • Lésions anatomiques
    • altération des deux reins, entraînant une perte des néphrons
    • atrophie rénale bilatérale
    • diminution de la taille des reins
    • contours irréguliers
  • Caractéristiques du rein malade
    • traitement de suppléance nécessaire quand 90% des néphrons sont détruits
  • Anomalies de la fonction rénale
    • baisse de la filtration glomérulaire
    • troubles de l’excrétion de l’eau du Na+, du K+
    • troubles de l’équilibre acido-basique
    • troubles endocriniens et métaboliques

Stades évolutifs

  • IRC modérée
    • diminution de la clairance de la créatinine
    • pouvant atteindre jusqu’à 30 ml / mn
    • élévation de la créatinine entre 150 et 300 µmol / l
    • cliniquement, polyurie avec nycturie
  • IRC majeure
    • clairance de la créat entre 30 et 15 ml / mn
    • créatinine entre 300 et 800 µmol / l
    • cliniquement, asthénie, parfois dyspnée
    • patients pourtant encore bien compensés
  • IRC terminale
    • clairance de la créat < 10 ml / mn
    • créatinine autour de 1000 µmol / l
    • patients décompensés
    • nécessité de mise en route du traitement de suppléance

IRC et maladie rénale chronique
Classification Internationale

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Rythme évolutif

  • Evolution très rapide
    • stade terminal atteint en 1 à 2 ans
    • observée surtout dans les GN rapidement progressives, les NAS malignes
  • Evolution rapide
    • se fait en 4 à 5 ans
    • concerne la Néphropathie diabétique, l’Amylose rénale …
  • Evolution lente
    • évolution en 10 à 30 ans
    • pour les NI, GNC, PKR, Uropathies malformatives, NAS bénigne

Facteurs de progression de l’IRC

  • HTA
    • non contrôlée, elle participe à l’accélération de l’IRC
  • Infection urinaire
    • facteur d’aggravation
    • traitement rapide et énergique
  • Médicaments et produits de contraste
    • certains médicaments ( AINS, IEC …)
    • produits de contraste iodés
    • à utiliser avec prudence
  • Régime hyper protidique
    • facteur d’aggravation
    • restriction des apports protidiques alimentaires
    • protection des néphrons sains restants

Conduite à tenir devant une IRC débutante

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Manifestations cliniques

  • Asthénie
    • signe majeur
    • intense, parfois isolée
    • conduit souvent au diagnostic
  • Manifestations digestives
    • anorexie, sensation de mauvais goût
    • nausées et parfois vomissements
    • gastrite, ulcère, pouvant être hémorragiques
    • lésions ulcératives intestinales
  • Manifestations neurologiques centrales
    • somnolence avec baisse de l’attention
    • manifestations plus sévères :
      • œdème cérébral, troubles de conscience
      • convulsions, altérations des capacités intellectuelles
  • Manifestations neurologiques périphériques
    • douleurs musculaires
    • crampes surtout nocturnes
    • polynévrite des membres inférieurs
  • Manifestations cardiovasculaires
    • dominées par l’HTA, très fréquente dans l’IRC
    • myocadiopathie hypertensive avec insuffisance cardiaque
    • péricardite urémique
    • survenant dans la phase tardive de l’IRC
    • urée > 2,5 g / l ou 42 mmol / l
  • Manifestations pulmonaires
    • surtout liées à l’insuffisance cardiaque et l’inflation hydro sodée
    • dyspnée, orthopnée
    • sub OAP, OAP
  • Manifestations hématologiques
    • Anémie
      • Majore dyspnée et asthénie
      • Causes de l’anémie
        • Défaut de production d’EPO
        • Diminution de la durée de vie des GR
      • Traitée actuellement par injections de r-HuEPO
    • Anomalies plaquettaires
      • Plaquettes normales en nombre
      • Baisse de l’agrégabilité et de l’adhésivité
      • Allongement du temps de saignement
    • Anomalies immunologiques
      • Baisse de l’immunité cellulaire
      • Sensibilité accrue aux infections
  • Ostéodystrophie rénale
    • Conséquence de l’hyper parathyroïdisme secondaire
    • Cliniquement
      • douleurs osseuses, fractures spontanées calcifications métastatiques
    • Biologiquement
      • calcémie normale ou élevée, hyperphosphorémie
      • phosphatases alcalines et PTH élevées
    • Radiologiquement
      • déminéralisation osseuse
      • au niveau des mains, du crâne, du thorax et du bassin
  • Troubles des fonctions gonadiques
    • chez la femme: aménorrhée fréquente, stérilité et baisse de la libido
    • chez l’homme: baisse de la libido et impuissance
    • chez l’enfant: retard pubertaire
  • Manifestations cutanées
    • peau sèche, fine, écailleuse
    • parfois ecchymoses
    • prurit fréquent, souvent diffus
  • Manifestations oculaires
    • conjonctivite, secondaire à l’ hyper parathyroïdisme
    • rétinopathie hypertensive fréquente et de gravité variable

Conséquences biologiques

  • Troubles de l’élimination des déchets azotés
    • Urée
      • Élévation du taux de l’urée sanguine
      • Taux influencé par l’apport alimentaire
    • Créatinine
      • Produit du catabolisme musculaire
      • Taux peu sensible au régime alimentaire
      • Bon reflet de la fonction rénale au stade avancé de l’IRC
    • Acide urique
      • Taux élevé au cours de l’IRC
      • Élévation de taux asymptomatique
      • Sauf pour des taux très élevés > 600 µmol / l
  • Troubles de l’excrétion de l’eau
    • baisse du pouvoir de concentration-dilution des urines
    • se traduit par polyurie, nycturie
  • Troubles de l’excrétion sodée
    • rétention sodée en cas d’apports importants
    • avec HTA, oedèmes, voire sub OAP ou OAP
  • Troubles de l’excrétion du K+
    • tendance à l’hyperkaliémie
    • surtout si clairance de la créat < 10 ml / mn et que la diurèse est < à 1 l / 24h
  • Troubles du métabolisme acido-basique
    • acidose métabolique par élimination insuffisante d’ions H+
    • facteur de majoration de l’hyperkaliémie
  • Troubles du métabolisme phospho-calcique
    • Hyperphosphorémie
      • dimunition progressive du phosphore filtré
      • par baisse de la filtration glomérulaire
      • se traduit par une accumulation de phosphore dans l’organisme
    • Hypocalcémie
      • l’hyperphosphorémie diminue
      • le taux de calcium ionisé sanguin
      • l’hydroxylation rénale  de vit D
      • l’absorption digestive du calcium
      • hypocalcémie qui stimule la sécrétion de parathormone ( PTH)
      • troubles de l’absorption intestinale du calcium
    • Troubles du métabolisme de la vit D
      • par diminution de l’activité de la 1 α hydroxylase
      • d’où une vit D peu active

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Traitement médical de l’IRC avant la dialyse

  • Mesures hygièno-diététiques
    • restriction protidique avec maintien d’une ration calorique suffisante
    • apports hydriques prudents, tenant compte de la diurèse (environ 1L / j)
    • correction de l’acidose métabolique sévère par des alcalinisants
    • contrôle de l’hyperkaliémie par un régime pauvre en K+ et/ou des résines échangeuses d’ions (Kayexalate)
  • Correction de l’hyperuricémie
    • si ≥ 600 mmol /l ou si crises de goutte
  • Contrôle de l’HTA
    • HTA généralement sévère
    • utilisation d’anti hypertenseurs majeurs
  • Traitement des anomalies phospho-calciques
    • Contrôle de l’hyperphosphorémie
      • restriction des apports alimentaires
      • utilisation des chélateurs du phosphore (Carbonate de Ca, Rénagel)
    • Contrôle de l’hypocalcémie
      • par l’apport de calcium (Carbonate de Ca) et de vit D
    • Parathyroïdectomie
      • médicale
        • freination des parathyroïdes par des calci-mimétiques (Mimpara)
        • chirurgicale
          • réduction de 3,5 / 4 glandes parathyroïdes
    • Correction de l’anémie
      • injections hebdomadaires de r-HuEPO

Traitement conservateur

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Date de dernière mise à jour : 19/05/2023

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